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Tony Robert-fleury (paris 1837 - Paris 1911) - Ophelia

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"Tony Robert-fleury (paris 1837 - Paris 1911) - Ophelia"
Tony Robert-Fleury (Paris 1837 - Paris 1911).

Ophélie

Salon des Artistes Vivants, Paris, 1887, n°2049.
Huile sur panneau.
Signé en haut à gauche : T. Robert Fleury.
H : 35 ; L : 26.5 cm (13 ³/₄ x 14 ³/₈ inches).

Exposition : Salon des Artistes Vivants, Paris, 1887, n° 2049 : « Ophélie. » 


À la fois influencée par le goût de l’anecdote historique de son premier maître, Paul Delaroche, ainsi que par sa grande connaissance des œuvres vénitiennes et hollandaises des XVIe et XVIIe siècles, l’œuvre de Tony Robert-Fleury est imprégnée de romantisme. Mais il n’est pas hermétique aux innovations de son époque ; à l’instar de ce portrait représentant Ophélie qui s’approche du travail des symbolistes. Une esquisse de l’œuvre est actuellement conservée au Musée des Beaux-Arts de Rennes, La polonaise, étude pour Ophélie, sous le numéro 1906.27.3.


Ce dernier a été présenté au Salon de 1887 sous le numéro 2049[1] et fut largement salué par le public comme en témoigne l’appréciation donnée par deux critiques, ainsi que sa reproduction en gravure.
« Saint Augustin a dit : « Ne cherchez pas à attirer toute cette foule, quelques-uns sauront vous comprendre. » Ces paroles peuvent s’appliquer à M. Tony Robert-Fleury et à sa nouvelle œuvre qui n’est pas faite pour séduire les grandes foules, mais qui charmera, enchantera les regards des amateurs du grand art, de haut style. On croirait voir une tête de ces maîtres vénitiens du XVIe siècle, si habiles à faire une grande œuvre d’art de la moindre des choses.  Le peintre a dessiné d’une ligne pure ce ravissant profil, dont l’air de grande distinction est tempéré par la douceur du regard et l’ébauche d’un charme d’une expression ineffable.[2] »

Illustration de l’ouvrage de François Bournand.
« Il convient en effet que cette figure étrange reste dans sa poésie comme une apparition mélancolique et douce. Mais quel profil pur et charmant ! et comme on se prend à songer devant cette jeune tête blonde, un peu penchée, au cheveux dénoués, aux yeux fixant l’inconnu, aux lèvres un peu inquiètes, aux front calme et encore, et qui pourtant, ce semble, a déjà été effleuré par l’aile légère de la folie ! Oh ! ce n’est pas une cliente des aliénistes, cette pâle rêveuse couronnée de fleurs des eaux, c’est une fille de poète, un âme, un symbole, la personnification d’une souffrance singulièrement humaine ou féminine, c’est l’infortunée prise de vertige devant le gouffre de l’esprit à jamais troublé de celui den qui elle croyait. Que de peintres ont entreprise de traduire Ophélie, et combien y ont échoué ! M. Tony Robert-Fleury n’a vu en elle ni une aliénée, nie une femme comme les autres ; il ne l’a pas cherchée au théâtre, mais dans la poésie philosophique qui est le propre du génie shakespearien, et c’est pour cela sans doute qu’il a fixé l’image presque mystérieuse, si heureusement, si justement. [3] »
            Réputé pour ses peintures d’histoires qui lui valent un certain nombre de commandes par l’Etat, le peintre Tony Robert-Fleury est le fils de Joseph Nicolas Robert-Fleury (1797-1890). Il est élève de Paul Delaroche (1797-1856) et de Léon Cogniet (1794-1880) à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris à partir de 1857. Considéré comme l’un des derniers représentants du genre historique, il est soutenu par les pouvoirs publics dès le début de sa carrière. Lors de sa première exposition au Salon de 1864 à Paris, son tableau Une jeune fille romaine, fait l’objet d’une acquisition par l’État et il connait un succès retentissant au Salon de 1866 avec Varsovie, scène de l’insurrection polonaise qui lui vaut une médaille de troisième classe. Ses compositions de grande envergure se distinguent par leur puissance dramatique ainsi que la maîtrise technique déployée par l’artiste qui n’a alors pas encore trente ans.

Il continue de remporter des médailles lors de ses régulières apparition au Salon et il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1873 puis atteint le grade d’Officier en 1884. Toujours sollicié par des commandes officielles, il réalise La glorification de la sculpture française en 1880, un grand plafond toujours visible au Palais du Luxembourg ainsi qu’une grande composition pour les Salon des Arts de l’Hôtel de Ville de Paris en 1889. Il s’est également distingué pour ses talents de portraitiste, ses œuvres alliant la profondeur psychologique à un réalisme poussé, supporté par sa technique picturale. Engagé dans la vie artistique de son époque, il est professeur en titre à l’Académie Julian, succède à William Bouguereau (1825-1905) au siège de président de la Société des artistes français et en 1908, il est élu président de la Fondation Taylor, fonction qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie.


[1] Salon de 1887. Catalogue illustré. Paris : Ludovic Baschet, 1887, p. 36 & 297.

[2] Bournand François et al. Paris-Salon 1887. Paris: E. Bernard, 1887, pp. 84-85.             

[3] Emile Hervet, Le Pays : journal des volontés de la France, 17 mai 1887, p. 3.

 

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