André Albertin, élève de Laurent Guétal , l’un des grands maîtres de cette école, a hérité de son goût pour la précision des détails et la sensibilité aux nuances de la lumière.
La toile, peinte depuis les environs du Rondeau à Grenoble, offre une vue saisissante du Vercors. La montagne, majestueuse, domine la composition avec ses reliefs baignés d’une lumière douce, probablement celle d’une fin de journée ou d’une saison de transition comme le printemps ou l’automne.
La brume légère qui effleure les sommets accentue la profondeur et l’atmosphère poétique de l’œuvre, dans la lignée des paysages intimistes chers à Laurent Guétal.
Au premier plan, les berges du Drac sont représentées avec une grande minutie, révélant des bancs de sable et des eaux tranquilles qui reflètent le ciel. Une scène rurale, avec un paysan et son attelage de bœufs, vient humaniser ce décor naturel. Ce détail rappelle l’importance des activités agricoles dans la région à cette époque et témoigne de l’attention qu’André Albertin portait à la vie quotidienne des habitants.
Les peupliers alignés et les fermes disséminées dans la vallée illustrent l’équilibre entre la nature et l’intervention humaine, un thème récurrent dans les œuvres de l’école dauphinoise. Le tableau capture ainsi non seulement la topographie du lieu mais aussi son essence, celle d’un paysage habité, empreint de calme et de simplicité.
André Albertin, fidèle à l’enseignement de Laurent Guétal , mêle ici précision technique et émotion picturale pour immortaliser cette vue du Vercors. Le cadre doré qui entoure l’œuvre souligne son importance et renforce son caractère intemporel, faisant de ce tableau un véritable hommage à la beauté de la région grenobloise et à l’héritage artistique dauphinois.