Le 28 juin 1899, il épouse Marie Plenel, jeune rennaise. Le jeune couple va s'installer à Dinan et reviennent à Rennes en 1902.
Victor Boner s'est rapidement fait connaître et de beaux travaux de décoration lui sont commandés tant par les Églises des environs, que par des châteaux où la peinture décorative joue, à cette époque, un très grand rôle.
Dès 1905, il s'inscrit comme Sociétaire à la Société Artistique et Littéraire de Bretagne. Celle-ci organise un salon annuel. Chaque année une ou plusieurs œuvres de Victor Boner y sont exposées.
A la déclaration de guerre en 1914, Victor Boner est appelé et détaché à l'atelier de construction de matériel militaire de Rennes. A la demande de M. Ronsin, alors Directeur de l'École des Beaux-arts (1917-1934), il est nommé professeur intérimaire de 1915 à 1918 en remplacement d'un professeur plus jeune appelé au front. Démobilisé le 9 décembre 1918, il reprend ses activités.
Peintre de la Bretagne
Artiste reconnu, Victor Boner, exposait chaque année au salon de Rennes et dans différents salons parisiens. Au salon des Indépendants- salon des artistes français dont il est sociétaire - ses œuvres furent toujours remarquées. Cette notoriété lui permettait de vivre de son art. Son inspiration variée, témoigne d'un grand amour de la Bretagne dans sa diversité. Au cours de ses nombreux voyages en Bretagne, ses randonnées cyclistes, le carnet de croquis toujours en poche, il découvre Belle-Île-en-Mer dont il est l'un des meilleurs interprètes, puis le Sud-Finistère avec ses magnifiques calvaires et chapelles. Victor Boner, l'océanique, n'a pas dédaigné les eaux stagnantes des étangs. Il a célébré l'arbre : ses bouquets rachitiques essaimés sur la dune nous disent aussi sûrement qu'un long dis-cours, la violence des tempêtes.
Son nom en mémoire
La Ville de Rennes a tenu à rendre hommage à sa mémoire en donnant son nom à une rue. De même, on ne peut que féliciter la municipalité de Loudéac d'avoir à son tour, contribué à le faire connaître en attribuant son nom à une venelle.