Le corps central, en onyx , prend la forme d'une amphore antique. Il est orné d'une frise très colorée en émaux cloisonnés et est surmonté d'un dôme ajouré en émaux cloisonnés. Les trois pieds, également en bronze doréprésentent des motifs d'entrelacs. Il repose sur une base ronde enonyx à trois pieds boule en bronze doré.
Signé F.BARBEDIENNE.
Ferdinand Barbedienne (1810 - 1892)
Cette pièce est emblématique du courant antiquisant propre au XIXème siècle et notamment au Second Empire. La campagne d’Égypte de Napoléon en 1798 a lancé la mode de l' Egyptiomanieet, plus généralement, de l'Orientalisme. Les formes, couleurs, motifs, et l'iconographie de l'Antiquité grecque et égyptienne deviennent très populaires en Occident. De plus, on retrouve le «néo-classicisme» au XIXème siècle en peinture – chez Jacques-Louis David, par exemple – comme en architecture, et dans les arts décoratifs.La forme d'amphore reprise par ce brûle parfumrappelle les amphores d’Égypte et de Grèce antique. De plus, l'onyx est une pierre qui était très utilisée dans l'Antiquité pour les camées et comme ornement pour les objets décoratifs.
Cet objet est tout à fait caractéristique du style Napoléon IIInotamment par l'emploi d'émaux cloisonnés qui apportent une riche polychromie, technique redécouverte en France vers 1860 et abondamment employée dans les Arts Décoratifs, plus particulièrement par le bronzier de génie qu'était Ferdinand Barbedienne. L'association de l'onyx et du bronze fut quant à elle employée avec brio par la Compagnie des Marbres d'Onyxd'Algérie d'Eugène Cornu .