Nommés Bonganga ou Efombe selon les auteurs, ces cercueils anthropomorphes étaient destinés à accueillir la dépouille de dignitaires de l'ethnie Ntomba.
Les points de vue divergent quant à l'origine exacte de ces cercueils. En effet, Engels les décrit en premier et les attribue aux Ngata qui ne seraient en fait, selon Hulsaert ultérieurement, que des Ntomba vivant dans le village de Wangata wa Ibonga, RDC. D'après Engels, la création de ces pièces funéraires se faisait selon un rituel précis : une association fermée du nom de bonganga constituée d'un sculpteur et d'un groupe d'hommes accompagnés de leurs épouses y oeuvrait pendant plusieurs mois au sein d'un camp provisoire nommé esata dans la forêt, à l'écart du village.
Hulsaert dément cette théorie et prétend qu'il y aurait eu confusion de la part d'Engels entre les dénominations relatives au lieu, à l'association et à l'ethnie. Bonganga signifiant alors le lieu sacré où sont fabriqués les cercueils et efomba étant le nom du cercueil lui-même.
De la même façon, il semble que certaines pièces supposées être des cercueils étaient en réalité bien trop petites pour y disposer un corps. Il se serait agit dès lors davantage d'une pièce à l'effigie du défunt destinée à être conservée dans la maison.
Ces pièces se singularisent toujours par une grande polychromie. Le tronc fait office de réceptacle ouvert à l'arrière tandis qu'il est accompagné de petits bras et jambes. Une tête surmonte le tout. Les traits sont simplifiés bien qu'une bouche agrémentée de dents soit souvent présente. L'arête du nez est visible et crénelée. Les oreilles quant à elles se dessinent dans le prolongement du crâne