Au contact des ateliers de Paris, il découvrit l’Art nouveau dont il adopte le style dans ses affiches, ses cartes postales, ses décors, ses dessins aux arabesques stylisées, végétales ou humaines. À son actif, il a créé entre autres plus de 3000 cartes postales, dont une a été sélectionnée dans la Collection des cent, intitulée Le manège à cochons, réunissant les maîtres en cartes postales.
Il est aquarelliste, affichiste, illustrateur de livres scolaires. Jules Belleudy raconte qu'à son retour à Paris, un ami lui parle de la Provence avec un accent qui le convainc. À trente ans, il fait de nouveau ses bagages, cette fois définitivement, et attiré par la lumière chère à Vincent van Gogh et par l’aspect biblique de la Provence, des Alpilles à la mer, il se fixa en pays d’Arles où il trouva son équilibre. La lumière provençale et l'amour d'une Arlésienne vont le retenir. En quelques années, notre artiste a mis tout Arles dans ses albums, ayant médité l'œuvre à accomplir et qui consiste à fixer par la couleur le costume qui tend a disparaître et les coutumes qu'on tend à délaisser. Mais ce succès ne vient pas tout de suite, tant s'en faut. Il a peine à nourrir sa famille.
Lui vient alors une idée pour attirer les nombreux touristes d'Arles: au pied des arènes, il ouvre une petite boutique où l'on trouve des cartes postales, du papier à lettres orné de profils d'Arlésiennes, des poteries. Cette boutique devient bientôt un lieu de rencontres artistiques et la première véritable commande arrive enfin. En décembre 1902, il réalise ses premières estampes dont Les Lices d’Arles, suivies de plusieurs autres séries (La Fête Virginale, Les Taureaux, La Procession aux Baux…) et de nombreuses aquarelles. Il est remarqué par Frédéric Mistral qui devient son ami.