Edouard Pignon (1905 - 1993) - Dessin - Le Coq

Dessin "Le Coq" de Edouard Pignon (1905 - 1993)

Dessin sur papier 
Le dessin "Le coq jaune" date de 1959. Il est réalisé avec des crayons pastel et crayon de couleurs. 
Signé en bas à droite "Pignon 59"
Datant de 1959

Visible à la Galerie, au 97 rue de Courcelles, dans le XVIIe arrondissement de Paris. 

Né 1905 dans le Pas-de-Calais et mort en 1993, Edouard Pignon est un artiste-peintre, céramiste, créateur de décors et de costumes de théâtre, militant communiste, résistant. Fils d'un mineur de fond, il grandit dans une famille modeste. 

En 1912, il entre à l’école communale et est repéré pour ses talents de dessinateur. En 1919, il commence à travailler dans la mine, comme le fit son père auparavant, pour ensuite travailler dans le bâtiment. Parallèlement, il lit beaucoup et s'essaye à la peinture et à la gravure. En 1922, il commence à suivre des cours de dessin par correspondance. 
Après son service militaire (1925), il retourne à la mine. C'est à cette péruide qu'il commence à peindre à l'huile des portraits de ses proches.

En 1927, il quitte le Nord de la France pour venir s'installer à Paris. Après son travail à la Société des Téléphones, il peint des autoportraits, des natures mortes et des paysages des bords de Seine. Fasciné par l'art moderne, il visite des musées pour voir les oeuvres de Cézanne, Picasso, Matisse ou encore de Fernand Léger.

Il s'inscrit à l'école du soir du boulevard de Montparnasse et suit également des cours du soir de sculpture et de dessin. Il rencontre beaucoup d'artistes comme Georges Dayez, Antoine Irisse qui deviennent de véritables amis. 

Dans ses oeuvres, nous retrouvons comme fils conducteurs la mine, les usines et les meetings politiques auquels il a pu participer. En d'autres termes, il s'inspire de son quotidien, de sa vie pour peindre. 

Après une période difficile, il commence à se consacrer davantage à la peinture à partir de 1935. C'est une période intense pour l'artiste entre peinture et engagement politique. En 1937, Pignon participa à l’exposition « 50 peintres du temps présent », aux côtés de Bazaine, Gromaire, Tal Coat, Tanguy et Jacques Villon.

Soutenu par André Lhote, Pignon présenta sa première exposition personnelle en 1939, à Paris, à la Maison de la culture,une exposition présentée par Marcel Gromaire.

En mai 1941, Pignon participe, aux côtés de Bazaine, Beaudin, Berçot, Bertholle, Borès, Coutaud, Desnoyer, Gischia, Lapique, Lasne, Lautrec, Legueult, Le Moal, Manessier, Marchand, Suzanne Roger, Singier, Tal Coat et Walch, à l’exposition-manifeste des « Jeunes Peintres de Tradition Française » organisée à la Galerie Braun à Paris. Membre de ce groupe reconnu de la "Jeune peinture", soutenu par la Galerie de France, C'est à ce moment-là qu'il peut en 1942 se consacrer à son œuvre.

En 1943 il participe à l’exposition « Douze peintres d’aujourd’hui » aux côtés de ses amis Bazaine, Léon Gischia, Le Moal, Manessier, Singier et Fougeron. Avec le critique d’art Gaston Diehl et les peintres Adam, Gischia, Le Moal, Manessier, Marchand et Singier, Pignon participe en 1943 à la fondation du Salon de Mai. Pendant ces années noires, il expose aussi à la galerie Jeanne Bucher, comme Lurçat, Dora Maar, Braque de Staël, Kandinsky, etc.

 En février 1946, il participe à l’exposition « Art et Résistance » organisée par le Parti Communiste au musée d’Art moderne à Paris ainsi qu’à « L’École de Paris » à la Kunsthalle de Berne.

L'oeuvre de Edouard Pignon se rattache dans un premier au cubisme, avec ces aplats de couleurs. Puis, rapidement, il cherche à travers sa peinture à saisir l'essence des choses qui l'entourent. Il commence des séries de toiles à travers des thèmes comme des combats de coq par exemple, cherchant ainsi à peindre "les articulations du visible". La couleur est jaillissante, les formes éclatent. L'image chez Pignon est en action. Au-delà des "Combats de coqs", il aime à la fois représenter les "Plongeurs", les "Battages" et aussi des "Oliviers" des "nus"