Le château-musée de Dieppe présente jusqu’au 30 septembre 2012 une exposition consacrée à l’Asie et ses ivoires avec la participation exceptionnelle du musée Guimet.
Musée de référence en Europe sur les ivoires, le Château-Musée de Dieppe, présente une riche collection de plus de 2000 pièces issues essentiellement de l’art de la sculpture et de l’artisanat dieppois. L’étude des collections d’ivoires a connu un regain d’intérêt depuis une dizaine d’années en Europe.
Depuis 2009, un groupe de conservateurs développe des projets d’études, de publications, voire d’expositions entre musées de cette spécialité. Souhaitant s’inscrire dans ce mouvement, le musée a entrepris une valorisation de ses collections à travers un programme de publications (Les Cahiers de l’ivoire, initié en 2004, 5 parutions) accompagné d’expositions dédiées à l’ivoire.
À tout seigneur tout honneur, le Musée du Louvre a le premier accepté de prêter en 2005 ses plus beaux chefs-d’œuvre en ivoire au Château-Musée de Dieppe, pour une exposition accompagnée d’un superbe catalogue (édition Somogy). Pour le deuxième opus de ce programme, l’ivoire d’Asie a été choisi. En effet ce noble matériau est sculpté depuis plus de 3000 ans sur ce vaste continent aux cultures les plus riches.
Pour l’occasion, le musée national des arts asiatiques, musée Guimet, à Paris, prête environ 70 objets en ivoire, auxquels viennent s’ajouter 26 ivoires de la collection dieppoise, accompagnés par de nombreux objets d’Asie de sa collection ethnographique (hors ivoires). La plupart des grands départements du Musée Guimet sont représentés : Chine, Japon, Chine, Tibet, Afghanistan (Bégram), Inde, Asie du sud-est (Birmanie, Indonésie).
Les œuvres prêtées couvrent une échelle chronologique s’étalant du Xe s. avant Jésus-Christ, jusqu’au XIXe s, et des domaines aussi variés que le mobilier, la religion, les objets d’art ou décoratifs. Elles proviennent pour certaines de fouilles archéologiques.
Des objets les plus fins au grand palanquin indien en marqueterie d’ivoire teinté, la variété des styles montre la richesse de l’art de ce continent à travers le même matériau, précieux depuis la plus haute antiquité humaine.