Alfred de DREUX est le grand peintre du cheval dans l’histoire de la peinture.
À compter de 1823, à la demande de son oncle le peintre Pierre-Joseph Dedreux Dorcy, Alfred commence à travailler aux côtés de Géricault qui est un grand amoureux des chevaux. Plus tard, il étudie auprès du portraitiste et peintre d’histoire Léon Cogniet. À cette époque, le cheval est devenu son sujet de prédilection.
Il reste dans l’atelier de Cogniet jusqu’en 1831, date à laquelle il devient membre de l’Académie des Beaux-Arts et expose pour la première fois au Salon deux toiles » Cheval sautant un fossé » et » Intérieur d’écurie « . Ces deux oeuvres rencontrent un grand succès et annoncent une production picturale prolifique. Puis, en 1832, il exécute un premier portrait équestre du Duc d’Orléans.
Cette année-là, Alfred De Dreux s’intéresse aux chevaux arabes et à l’Orient. Cette région introduit un sentiment nouveau dans ses tableaux, renforçant le caractère épique de ses scènes équestres. Il réalise de splendides portraits de cavaliers Africains aussi richement parés que leurs montures.
À compter de 1840, il débute la célèbre série de portraits de chevaux des écuries du duc d’Orléans et exécute un second portrait de lui entouré de ses gardes. La peinture de Dreux plait tellement au roi Louis-Philippe que celui-ci invite l’artiste à l’accompagner lors d’un voyage officiel en Angleterre. Après la Révolution de 1848, la famille royale française émigre là-bas et Dreux leur rend régulièrement visite. Ses allers-retours outre-Manche sont d’ailleurs fréquents, car la passion anglaise pour les chevaux et la chasse au renard lui valent de nombreuses commandes de la part de l’aristocratie anglaise.
En 1852, il ouvre un atelier parisien et crée de nombreux autres portraits équestres, notamment celui de Napoléon III et de sa famille. En 1857, il est fait chevalier de la Légion d’honneur.
L’artiste fait de nombreux voyages en Angleterre entre 1857 et 1858 et est particulièrement attaché au style noble du cheval Anglais. De Dreux parcourt les champs de courses et propose sa propre vision du monde hippique. Il inspirera Degas, collectionneur de dessins et d’estampes de l’artiste, dans sa représentation de scènes de courses.