Bibliothèque en marqueterie Boulle composée d’ébène, d’écaille, de laiton. La marqueterie est en première partie, elle présente un décor de rinceaux, d’enroulements, de feuillages.
La bibliothèque repose sur six pieds formés par le socle orné d’un filet géométrique faisant écho à la corniche moulurée et aux panneaux sur les côtés. Les côtés sont donc ornés de losanges et de rectangles grâce à des filets de laiton sur le fond noir de l’ébène. Ouvrant par deux vantaux couverts de grillages et fermant à clé, les portes laissent découvrir à l’intérieur cinq étagères. Chacune des portes présente une entrée de serrure en bronze doré.
Epoque Louis XIV
Les bibliothèques sont directement héritées des armoires dont elles reprennent la forme. Elles s’en distinguent par la présence d’un treillage, appelé au XVIIe siècle « fil de richard », qui laisse visible ce qui y est rangé. Jusqu’au début du XVIIIe, les bibliothèques demeurent rares, les inventaires ne les mentionnant qu’en faible quantité. Elles sont de bois sculpté, ou encore en marqueterie de bois ou d’écaille, comme c’est le cas sur l’objet de notre étude.
En permettant de laisser visible ce qu’on y range, la bibliothèque trouve rapidement une place de choix dans l’intérieur de ces hommes érudits qui aimaient à accroître leur savoir tout en s’instruisant au su de tous. L’intérêt pour la bibliothèque ne s’est, au fil du temps, pas démentie, puisque le décorateur Jacques Garcia n’a pas hésité, par exemple, à en exposer dans son château de Champs de Bataille.