Peintre en miniature, il est le premier artiste à peindre des imitations de pierres précieuses antiques en grisaille pour la décoration des tabatières qui firent son immense renommée, il a également peint de nombreux portraits en miniature. Sa peinture d’une extrême finesse illustrent le raffinement des arts décoratifs sous Louis XVI.
Peints sous plaque de cristal, sur de l’ivoire ou émaillées, ces scènes à l’imitation des camées antiques furent la spécialité de Jacques-Joseph de Gault (v.1738-1817), qui développa cette technique des bas-reliefs en trompe-l’œil entre 1758 et 1760, lorsqu’il exerça son art en tant que peintre sur porcelaine à la manufacture de Sèvres.
En parfaite harmonie avec le néoclassicisme qui dominait alors l’art français, ses peintures furent exposées en 1777 à l’Académie de Saint-Luc et leur succès fut tel, qu’en 1787, de Gault fut appelé à réaliser les médaillons et les panneaux ornés de scènes mythologiques façon camée sur le serre-bijoux que l’ébéniste Jean-Ferdinand Schwerdfeger exécuta pour la reine Marie-Antoinette .
Ce peintre livra surtout des miniatures avec scènes représentant des bacchanales ou inspirées par l’Antique pour les grands orfèvres parisiens spécialisés dans la réalisation des boîtes précieuses et tabatières, tels Pierre-François Drais, Jean Ducrollay, Charles Ouizille et Adrien-Jean-Maximilien Vachette.
Dans l’Europe du dix-huitième siècle, Paris a mené la production de produits de luxe de haute qualité. Les orfèvres parisiens fabriquaient une large gamme de petits objets personnels tels que des tabatières; étuis pour contenir de la cire à cacheter, des pinces à épiler ou des ustensiles de couture; des souvenirs, qui contenaient de minces tablettes d’ivoire pour la prise de notes; et des navettes pour nouer la dentelle.
Les tabatières en or et les boîtes décorées de miniatures de portraits étaient très appréciées et souvent offertes en cadeaux royaux, souvent à des ambassadeurs ou à des membres de la cour au lieu d’être payées en espèces pour leurs services.