Jusqu’au 3 novembre 2024, le château de Versailles présente l’exposition « Cheval en majesté – Au cœur d’une civilisation ».
Le sujet équin est inépuisable, « c’est un monde à étudier », résumait au XIXe siècle le peintre Eugène Fromentin. S’appuyant sur des études inédites, cette exposition explore le sujet dans ses dimensions multiples: politiques, artistiques, diplomatiques,
scientifiques, spectaculaires, réelles ou imaginaires.
En rassemblant près de 300 œuvres provenant de collections publiques ou privées, françaises et majoritairement internationales, l’exposition permet de porter un regard neuf et global sur le thème du cheval.
Elle s’attache à mettre en lumière l’extraordinaire richesse de la civilisation équestre en Europe, du XVIe au XXe siècle, de l’aube des Temps Modernes où s’opère un profond bouleversement de la place et des usages du cheval dans la société civile et militaire, jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale marquant la fin de la civilisation hippomobile et la relégation du cheval au domaine des loisirs.
le cheval, double de l’homme et miroir de son temps
Accompagnant les diverses évolutions de la civilisation occidentale, mais aussi son imaginaire, le cheval est, à toutes les époques, un miroir de son temps. L’animal est également un double de l’homme qu’il accompagne dans sa conquête du monde. Par l’union de la force et de la docilité, de la bravoure et de la frayeur, de la résistance et de la vitesse, par l’élégance de ses proportions et de ses allures, par son âme singulière et sa perception étrange des émotions humaines, par son utilité exceptionnelle enfin, le cheval occupe depuis toujours une place privilégiée, juste après les humains dans la hiérarchie des animaux.
Le cheval est aussi l’animal nobiliaire par excellence. Depuis l’Ancien Régime sa seule présence dans les représentations marque le rang, définit les hiérarchies sociales, assoit le pouvoir. Animal politique, le cheval participe à la majesté des souverains. S’appuyant sur la référence aux saints et aux chevaliers, il participe également au processus de glorification faisant du roi-cavalier un héros légendaire
Le parcours de l’exposition
Des chevaux et des rois
À travers une galerie des chevaux favoris des princes, l’exposition présente notamment la collection de portraits de chevaux de Charles XI de Suède et des portraits plus intimistes comme ceux des chevaux arabes de la reine Victoria, mais aussi la beauté et l’ampleur des écuries aristocratiques et royales bâties aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Cheval de fête et de luxe
Les fêtes équestres tiennent une place de premier plan dans la vie des cours européennes. Dans le prolongement des arts de la fête, l’exposition dévoile un ensemble d’ornements pour chevaux d’un luxe prodigieux.
Le cheval et la science
L’exposition se penche également sur l’étude anatomique du cheval. Les premiers dessins d’Andrea del Verrochio et de Léonard de Vinci, qui font figures d’icônes, sont ici réunis pour la première fois grâce à la collaboration du Metropolitan Museum de New York et des collections royales anglaises.
Le catalogue de l’exposition
Cet ouvrage explore le sujet dans ses dimensions multiples : politiques, diplomatiques, académiques, artistiques, militaire, scientifiques, spectaculaires, réelles ou mythiques. Il s’attache à mettre en lumière l’extraordinaire richesse de la civilisation équestre en Europe, de l’aube des Temps modernes où s’opère un profond bouleversement de la place et des usages du cheval dans la société civile et militaire, jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale.