La symbolique de la chimère est vaste et son nom a été repris pour désigner, dans un sens étendu, toutes les créatures composites possédant les attributs de plusieurs animaux.
Dans la mythologie grecque, la chimère est une créature fantastique malfaisante. En théorie, elle comporte une tête de lion ou de chèvre, une queue de serpents, toujours pourvu d’ailes, elle peut aussi cracher du feu. Mais la figure ornementales de la chimère donne lieu à de nombreuses variations et hybridations: serres d’oiseau, têtes multiples, etc. Certaines chimères ont le buste et la tête de l’homme, d’autres ont le buste, les seins et la tête de la femme.
Homère raconte dans l’Iliade que fille de Typhon et d’Echidna, elle ravageait la région de Lycie (en Asie mineure), quand le héros Bellérophon reçut du roi Iobatès l’ordre tuer ce monstre terrible. Il y parvint en chevauchant le cheval ailé Pégase, selon les versions soit en utilisant une lance lestée de plomb qui fondit au contact de la gueule enflammée de la bête et lui brûla les entrailles au passage, soit en la criblant de flèches.
Les chimères du XVIe siècle, qui est l’époque où on rencontre le plus ce motif décoratif, sont surtout disposées en cariatides, comme support de meubles, etc. On trouve aussi des bordures de vitraux, de tapisseries, offrant de beaux spécimens de chimères dont le bas du buste se continue par des gaines de feuillages ou par des rinceaux en enroulements capricieux. A partir du XVIIe siècle, elle disparaît peu à peu, bien que Bérain et les dessinateurs l’emploient dans les arabesques. L’époque et le style Empire ramènent cet animal fabuleux dans l’ornementation.
Un commentaire
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