Le coffre de Nuremberg est un coffre fort en fer forgé. Fabriqués à partir du XVIIe siècle, ces coffres en plaques de fer riveté étaient utilisés comme coffre-fort. Ces coffres mobiles servaient à conserver les papiers, les objets précieux ou bien encore l’argent durant les voyages terrestres
et maritimes.
Ils sont également appelés coffres de corsaire car le capitaine du bâtiment le vissait par le fond dans le pont de sa cabine afin d’y entreposer objets précieux, l’argent mais aussi les documents de grande importance.
La plupart de ces coffres était réalisée dans la ville de Nuremberg en Allemagne qui s’en était fait une spécialité depuis le XVIe siècle, d’où l’appellation « dit de Nuremberg ». Bien que la grande majorité soit dépourvue de décoration, certains coffres de corsaire arborent des peintures polychromes ainsi que des décorations d’inspiration florale et naturelle.
Ce type de peinture appliquée sur le coffre avait un double usage: l’objectif était bien sûr décoratif mais la peinture servait également à protéger le coffre contre la corrosion du fer. Les polychromies et les décorations se faisaient elles en Hollande, ce qui nous indique que la décoration du coffre avait une grande importance pour se donner la peine de déplacer le coffre d’Allemagne en Hollande.
Un système complexe de serrurerie
Une des caractéristiques principales des coffres de Nuremberg est leur mécanisme complexe permettant de les rendre pratiquement inviolables. Sous une platine décorative on peut voir à l’intérieur l’impressionnant système de serrure composé de 6 à 8 pênes garantissant une sécurité à toute épreuve et s’ouvrant par une importante clé.
On notera aussi la présence d’une grande entrée de serrure en façade qui avait pour objectif de tromper, la véritable serrure se situant sur le dessus du coffre. Les importantes poignées sur le côté servaient au transport et les loquets permettaient d’améliorer la protection grâce à une barre et un cadenas ancien.