Important coffre en noyer massif Renaissance. Ses grandes dimensions de 145 cm de longueur pour 91 cm de hauteur en font une pièce plus importante qu’une commode.
Reposant sur une plinthe à moulure entièrement sculptée de frises et de palmes, le haut du coffre est également richement travaillé de motifs dont des feuilles d’acanthe sur sa double mouluration. La partie supérieur de la façade est ornée de guirlande de fruits et de feuilles.
Le panneau de la façade est sculpté en bas-relief, se répartie symétriquement de part et d’autre d’un vase à godrons. De deux cariatides portent de lourds festons, tandis que d’une fleur, émergent des têtes de chimères. Des rubans et des volutes végétales complètent la scène.
Le panneau est cantonné de deux cariatides au corps serpentin et à la tête couverte de plumes et de Prométhée au centre .
Le panneau central à cartouche est orné de trois pilastres ornées de cariatides au centre Prométhée.
Figure héritée du « transmetteur du feu », Prométhée est surtout connu pour avoir dérobé le feu sacré de l’Olympe pour en faire don aux humains. Courroucé par cet acte déloyal, Zeus le condamne à être attaché à un rocher sur le mont Caucase, son foie dévoré par l’Aigle du Caucase chaque jour.
Le coffre de la Seconde Renaissance est un élément essentiel du mobilier notamment chez les classes aisées. Les coffres présentant des personnages font partie des modèles luxueux. Les motifs de la riche ornementation sculptée de notre coffre sont empruntés à l’origine à la Renaissance italienne suite aux campagnes françaises de Charles VIII (Le Mobilier du Moyen Age et de la Renaissance en France par Jacques Thirion).