Cette ravissante petite commode XVIIIème offre un plan légèrement galbé en façade.
Elle ouvre par trois tiroirs à décors géométriques marquetés en réserves d’acajou satiné dans des filets d’amarante, de buis et de chêne immergé.
Le plateau, bordé de bois de bout d’olivier, reçoit un décor de réserves géométriques en bois de bout d’olivier sur fond plaqué d’olivier de fil. Ces réserves sont dessinées par le parcours d’un seul et même filet en bois d’amarante rehaussé de discrets filets de buis et de chêne immergé.
Les montants sont arrondis à cannelures simulées.
Les côtés en frêne et chêne clair, sont formés d’un double losange séparés par des filets, le tout surmonté du traditionnel petit rectangle cerné d’un filet sur trois côtés seulement.
Travail grenoblois à rapprocher de la production de Thomas HACHE;
Thomas Hache (28 novembre 1664 – 13 mai 1747). Il est né à Toulouse, commence son tour de France de compagnon ébéniste et s’arrête à Grenoble, travaille chez Michel Chevalier, épouse sa fille en 1699 et, après la mort de Chevalier, il reprend son atelier.
Artiste talentueux, il invente un procédé de sciage particulier qui lui permet d’obtenir de grandes feuilles de loupes, mais aussi des teintes rouges et vertes pour le sycomore, l’olivier où encore le frêne et dont le secret a aujourd’hui été perdu. Thomas a un véritable don, un sens exceptionnel de la couleur. Sa notoriété grandit et son commerce acquiert une clientèle aristocratique et princière. Ses meubles sont pourtant rarement estampillés. En 1721, Thomas reçoit finalement le brevet de Garde et Ébéniste du duc d’Orléans, alors gouverneur du Dauphiné.