Exposition au musée Nissim de Camando du 16 novembre 2011 au 1er avril 2012
Reçu maître à Paris en 1757, Robert-Joseph Auguste porte à partir de 1777 le titre d’orfèvre ordinaire du roi et devient le principal fournisseur de la Couronne jusqu’à la Révolution. Rien ne nous étant parvenu de ces fournitures, son œuvre est mieux connu par les pièces d’orfèvrerie et les services entiers qu’il réalisa pour les cours de Lisbonne, Londres, Copenhague, Saint-Pétersbourg et Stockholm.
Sélectionnés pour leur rapport avec des pièces connues de Robert-Joseph Auguste, les douze dessins présentés ont été donnés en 1925 au musée des arts décoratifs par le baron Robert de Rothschild (1880-1946) avec dix-huit autres provenant de l’atelier de l’orfèvre et faisant partie de la même vente (Paris, Hôtel Drouot, 4 avril 1925).
De techniques variées (mine de plomb, plume, sanguine, lavis), ces œuvres rares rendent compte des différentes manières de Robert-Joseph Auguste et de la variété de sa production pour les grands services d’orfèvrerie qui lui sont commandés par Christian VII du Danemark, Catherine II de Russie ou Georges III d’Angleterre (pot à oille, saucière, salière, couverts …).
Les quatre dessins de la vente de 1925 conservés dans une collection particulière viennent compléter de manière exceptionnelle cet ensemble. Deux d’entre eux figurant un seau à bouteille et une verrière portent notamment la signature « auguste f. » d’une écriture correspondant à celle de Robert-Joseph Auguste.
En regard de cet accrochage sont exposées les prestigieuses pièces d’orfèvrerie de Robert-Joseph Auguste livrées pour les cours de Russie et du Portugal et conservées dans les collections du musée des arts décoratifs.
Enfin, dans la salle à manger du musée Nissim de Camondo, les deux paires de compotiers du service dit de Moscou réalisées par Auguste pour l’impératrice Catherine II ont retrouvé leur place d’origine sur les dessertes. Dressée avec faste pour l’occasion, la table est ornée du pot à oille à la magnifique hure de sanglier exécuté par l’orfèvre pour un client portugais aux armoiries récemment identifiées.