Cette écritoire en bronze ciselé, doré fait à la charnière du XVIème et XVIIème siècle représente une entrée monumentale de jardin , portée par des colonnes cannelées , sommée d’un fronton, avec des pots à feux et un oculus traversé d’une guirlande de fleurs.
Un buste de femme domine cet élément architectural.
Devant en paire, de larges pots couverts sont toujours dans le registre du jardin ornemental, ils reproduisent les grands vases d’extérieurs et sont ornés aussi de guirlandes de fleurs.
L’ensemble repose sur une base en terrasse naturaliste stylisée , ornée de volutes et fleurs.
Assis sous l’arcade , un putto sert à tenir les plumes durant l’écriture dans ses mains et une gouttière au dos de l’écritoire sert à les ranger.
De part et d’autre du putto sont donc les deux vases dont les couvercles sont en fait des bougeoirs réversibles; ils coulissent pour laisser apparaître les godets d’encre.
Ce principe d’organisation du rangement des éléments de l’écritoire , est aussi marquant des objets de voyage , les petits flambeaux réversibles pouvant aussi avoir un usage d’éclairage indépendant de l’écriture, dans une chambre d’auberge par exemple..
Quoique d’une certaine naïveté dans les détails , le dessin général et le vocabulaire décoratif de cette écritoire sont d’une jolie élégance, on pensera par exemple aux vues de paysages ou de lieux à la mine d’argent ou à la plume de la même époque.
Techniquement on notera par exemple que les flambeaux et vases sont montés en deux coques, c’est très visible en photo.
Ce montage est typique de l’Ancien Régime.
