Exposition Édouard Lièvre, Galerie Steinitz

Une quarantaine de pièces , dont une majorité d’œuvres d’Édouard Lièvre et des rééditions d’après ses modèles réalisées par les fabricants de bronze, sont à découvrir lors de l’exposition qui se tient  à la Galerie Steinitz  77, rue du Faubourg Saint Honoré 75008 Paris jusqu’au 8 novembre .

Edouard Lièvre (1828-1886)  est probablement le plus important dessinateur d’art décoratif français, l’un plus talentueux ornemanistes et ébénistes, qui incarne la fantaisie et le luxe de la seconde moitié du XIXème siècle. Il est l’héritier d’une dynastie éminente d’ornemanistes, qui s’est affirmée de Jean Berain à Charles Percier et Pierre Fontaine. Doté d’une vaste culture et d’un talent prolixe, Édouard Lièvre a jonglé avec les références artistiques et a touché à tout avec brio.

Edouard Lievre, Table en console du peintre d’Edouard Detaille
Edouard Lievre, Table en console du peintre d’Edouard Detaille, Paris, vers 1881-1886.
(c) Galerie Steinitz,

Vers 1870, Edouard Lièvre fonda un atelier d’artisanat et d’ébénisterie, accompagné de son frère cadet, Justin. Il proposa une vaste gamme de créations : bronzes d’ameublement, céramiques, tissus, de petits objets en bronze tels que vases, jardinières et brûle-parfums, entre autres, sortir de ses ateliers.

Il mélange les matières et les styles avec audace, il s’illustra dans la fabrication de meubles japonisants ou néo-Renaissance richement ornés. Autant de compositions destinées à être produites et éditées par les grandes maisons parisiennes, Barbedienne pour les bronzes, Christofle pour l’orfèvrerie, et les grands marchands de nouveautés alors en vogue, comme l’Escalier de Cristal..

Edouard Lievre, Grand cabinet formant vitrine
Edouard Lievre, Grand cabinet formant vitrine, Paris, vers 1881-1886.
(c) Galerie Steinitz

Ses meubles japonisants se caractérisent par l’emploi de palissandre ou de sycomore massif et par une importante garniture de bronze finement ciselé, souvent ajouré et doré. Parmi les motifs qu’il emploie on retrouve fréquemment le répertoire décoratif japonais tel qu’oiseaux, dragons, lions ou masques de chimère. Un des plus beaux exemplaires de cette production est un meuble à deux corps: armoire sur table d’applique conservé au Musée d’Orsay.

Edouard Lièvre, Cabinet japonisant,
Edouard Lièvre, Cabinet japonisant, vers 1881-1886, palissandre de Rio, laque du Japon, incrustations d’ivoire, de nacre, de bois exotiques, rehauts d’or et bronzes ciselés et dorés.
(c) Galerie Steinitz, Paris.

 

Les pièces exposées à la galerie Steinitz témoignent de la richesse de son répertoire et de sa connaissance encyclopédique des styles: il se tourne à la fois vers le japonisme, la Renaissance italienne, les ornements islamiques et égyptiens.

Table d' Edouard Lievre, XIXème.
Table d’ Edouard Lievre, XIXème.
(c) Galerie Steinitz

S’il évite toujours le pastiche, c’est grâce à son talent artistique. Edouard Lièvre est un aquarelliste brillant et dispose d’une très vaste culture. Il est l’auteur de nombreux recueils présentant les grandes collections d’objets d’art, on lui doit notamment la publication d’une partie de la collection Sauvageot, déposée au Louvre, qui parut chez Noblet et Baudry en 1863, avec des textes d’Alfred de Sauzay et des planches dessinées et gravées par Lièvre. Cette approche des éléments ornementaux, mobiliers et objets d’art du passé lui permit de connaître en profondeur les différentes techniques et les styles.

Parmi ses commanditaires, on trouve des artistes, des prince, des hommes d’affaires, Sarah Bernhardt, Édouard Detaille, la princesse Mathilde ou encore Simon Lazard

En savoir plus:

http://www.steinitz.fr/

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