La Fabrique du luxe : les marchands merciers parisiens au XVIIIe siècle

« Marchands de tout et faiseurs de rien », suivant la célèbre et peu amène sentence prononcée par Diderot dans son Encyclopédie, les marchands merciers constituent l’une des corporations parisiennes les plus importantes au XVIIIe siècle.

Le musée Cognacq-Jay organise la toute première exposition consacrée à cette corporation particulièrement codifiée et incontournable dans la diffusion de l’art et du luxe français. À travers les destins de marchands comme Lazare Duvaux ou Dominique Daguerre, le musée présente une centaine d’oeuvres d’art, de documents et d’archives illustrant les origines du luxe à la parisienne.

À la fois négociant, importateur, collecteur, designer et décorateur, le marchand mercier occupe un rôle majeur dans l’essor de l’industrie du luxe à cette époque. Personnage atypique, il entretient des liens dans la haute aristocratie et s’appuie sur un réseau international d’artistes comprenant les meilleures spécialités techniques et artistiques, qu’elles proviennent de Lyon ou de Chine.

Manufacture royale de porcelaine de Sèvres ;
Jean Alexandre Dulac
Paire de vases-girandoles dits « vases Dulac »,
vers 1770.
Porcelaine de Sèvres, bronze doré.
Châteaux de Versailles et Trianon
© RMN-GP (Château de Versailles)

Les marchands merciers se trouvent au coeur d’un réseau à trois pôles : le commanditaire, l’artisan ou artiste et, phénomène nouveau à la puissance croissante, la « mode ». Aussi, pour se faire connaître et agrandir leurs réseaux, ils développent les mécanismes de la promotion publicitaire, avec le concours de dessinateurs anonymes ou d’artistes comme Boucher ou Watteau.

Dissoute durant la période révolutionnaire, cette corporation suscite encore aujourd’hui l’intérêt des historiens de l’art et d’universitaires qui en font leur sujet de recherches.

Nicolas Jean-Baptiste Raguenet
La Joute des mariniers, entre le pont Notre-Dame
et le pont au Change, 1756.
Huile sur toile
Musée Carnavalet
© Musée Carnavalet/Roger-Viollet

A travers une scénographie évoquant le foisonnement des projets de décors intérieurs parisiens du XVIIIe siècle, le parcours de l’exposition introduit les caractéristiques de cette profession particulière, essentielle au commerce des arts, suivant quatre axes. A travers l’histoire, les statuts et l’organisation de la corporation, le visiteur trouvera les éléments de contexte indispensables pour mieux comprendre le rôle et les enjeux attachés à cette corporation qui devait nécessairement s’appuyer et faire appel à d’autres corps pour produire et commercialiser des pièces d’art.

L’acte d’enjoliver, perceptible à travers l’exemple du fleurissement, définit en particulier les objets qu’ils ont pu réaliser et qui témoignent de tendances, de modes que leur « goust » a permis d’appuyer. Recherchés pour leur réputation, leur stock ou leur capacité à fédérer des talents, les marchands merciers ont également initié des stratégies liées à leur commerce portant sur le développement d’enseignes, de « marques », de contrats d’exclusivité ou de réclames publicitaire.

Estampillée Matthieu Criaerd
Encoignure, 1743. Livrée par Thomas-Joachim
Hébert en 1743 pour la chambre bleue
au château de Choisy. En 1791, restaurée
par Guillaume Benneman afin de servir dans
le cabinet de Mme Élisabeth à Fontainebleau.
Bâti de chêne, placage de bois fruitier, vernis
martin, bronze argenté, marbre
Musée du Louvre
© RMN-GP (Musée du Louvre)

Parcours de l’exposition

Incontournables dans la production et la diffusion des nouveautés telles que les objets d’art, les marchands merciers ne sont aujourd’hui connus qu’à travers des parcelles infimes de leur activité foisonnante.

Les sources conservées par les archives restent primordiales : les inventaires réalisés à l’occasion de mariages, de décès ou de faillites et les mémoires des achats effectués par les maisons aristocratiques restituent les liens d’un réseau nécessaire pour fabriquer un objet. Entre les fournisseurs, assignés au strict respect du périmètre de leur corporation, et le commanditaire ou le client, désireux d’obtenir un intérieur ou un accessoire « à la mode », le mercier peut intervenir comme négociant, expert, concepteur, décorateur ou antiquaire. Ses services couvrent l’achat, le transport et la livraison, mais aussi le nettoyage d’objets précieux et la restauration.

Jacques de Lajoüe
Projet de cadre à décor rocaille, XVIIIe
siècle.
Plume, lavis brun
Musée des Arts Décoratifs
© MAD, Paris

Rares restent toutefois les traces avérées de leurs interventions ainsi que de leurs personnalités. Seules les publicités des gazettes ou les cartes de visite révèlent la richesse de réseaux que les enquêtes patientes des chercheurs nous permettent aujourd’hui d’imaginer.

I. Histoire, statuts et organisation de la corporation

La corporation parisienne des marchands merciers

Dissous à la Révolution, le système français des corporations règle la vie professionnelle des commerçants d’une même ville, classés en fonction des biens vendus. Les membres de la corporation, obligatoirement de nationalité française et de confession catholique, sont par ailleurs juridiquement protégés et versent une cotisation annuelle, enregistrée auprès de leur maison administrative, ou Bureau. À Paris, les Six Corps forment « une sorte
d’aristocratie industrielle » ayant droit de présence aux cérémonies et aux parades de la Ville.

Manufacture de Meissen et manufacture
de Vincennes
Candélabre a deux branches garni d’un
oiseau et de fleurs, d’une paire, vers 1750.
Porcelaine, bronze doré
Musée Cognacq-Jay
© Musée Cognacq-Jay / Roger-Viollet

La corporation des merciers, troisième des Six Corps, est attestée dans la capitale dès 1137 et réunit les vendeurs de toutes sortes de marchandises déjà produites ou demeurant à « enjoliver » par l’assemblage. Après trois ans d’apprentissage, l’aspirant peut devenir maître et constituer un stock extrêmement varié, entre objets d’art, ameublement et textiles ; le droit de commercer les pièces « de provenance orientale », mentionné dans leurs statuts en 1324, reste l’une des constantes jusqu’à la fin des corporations, en 1793. Toutefois, la difficulté de définir leur périmètre est perceptible à travers les procès intentés et les éditions régulièrement augmentées de leurs statuts.

Au XVIIIe siècle, deux bâtiments symbolisent l’organisation temporelle des marchands merciers.

Martin Carlin
Encoignure livrée par Darnault pour
le grand cabinet de Mme Victoire au château
de Bellevue, 1785.
Ébène, laque du Japon
Musée du Louvre
© RMN-GP (Musée du Louvre)

Le Bureau de la corporation, situé rue Quincampoix, abrite les assemblées et les archives. Le bâtiment est aujourd’hui détruit, mais sa façade pourrait avoir été réalisée sur le même modèle que celle édifiée par Jacques Bruant pour les drapiers ; cette dernière est aujourd’hui incorporée dans l’architecture du musée Carnavalet-Histoire de Paris.

L’église du Saint-Sépulcre – démolie en 1790 et autrefois située rue Saint-Denis – accueille les offices de la confrérie des merciers ; lieu de sociabilité par excellence, elle abrite aussi de nombreuses autres confréries, dont les peintres, sculpteurs et graveurs.
Si les adresses prestigieuses des merciers évoluent au cours du XVIIIe siècle, le secteur couvrant la rue Saint-Honoré, les boutiques du Palais-Royal et les quais conserve la prédilection de la noblesse parisienne comme des touristes.

Brûle-parfum
Johann-Joachim Kaendler et peter Reinicke.
© Musée Cognacq-Jay

II. Enjoliver les objets : l’exemple du « fleurissement »

« Il est permis aux marchands-merciers d’enjoliver toutes les marchandises qu’ils vendent, mais non pas de les fabriquer. »
Encyclopédie méthodique, ou par ordre de matières, par une société de gens de Lettres, de savans et d’artistes, chez Panckoucke à Paris, 1783, t. II, p. 72.

Les merciers recourent obligatoirement à d’autres corporations pour livrer des marchandises adaptées à la dernière mode. L’assemblage d’une pièce unique peut ainsi associer des objets importés, des productions de manufactures et des éléments exécutés par un fournisseur à la tête d’ateliers de taille variable. Les grands maîtres entrepreneurs comme l’ébéniste Adam Weisweiler ou les ciseleursdoreurs François Rémond et Pierre Gouthière emploient jusqu’à plusieurs dizaines d’ouvriers, souvent à la journée, pour répondre aux commandes.

Coffret – nécessaire attribué à James Cox, XVIIIème siècle.
(c) Musée Cognacq-Jay

Les stocks de certains merciers comprennent aussi des réalisations préfabriquées, prêtes à être posées, destinées à couvrir les besoins urgents d’une clientèle exigeante, désireuse de posséder un accessoire luxueusement monté, vu chez un membre de la famille royale ou auprès d’un amateur. La fleur, que la forme comme le motif rattachent à l’esthétique rocaille, incarne une variation parfaite de cet exercice tant pour le textile que pour les œuvres d’art

Les fleurs « façon de Saxe », en boutons ou épanouies, ornent des objets utiles et décoratifs tels que des candélabres ou des horloges ; leur esthétique se complexifie lorsque les recherches techniques de Vincennes aboutissent, en 1748, à des productions de qualité, imitant à la perfection
la nature avec une gamme chromatique très large, obtenue grâce à la maîtrise des cuissons de couleurs à basse température. La manufacture française peut ainsi défier sa rivale à Meissen, en Saxe.

Active entre 1748 et 1753, la « fleurisserie » de Vincennes est dirigée par Henriette Gravant, épouse d’un des trois fondateurs de la manufacture à Vincennes. Les fleurs de porcelaine sont montées sur des tiges en bronze par Claude Le Boitteux. Les merciers les assemblent ensuite en bouquet perpétuel. Avec force soins accordés au transport, Edme-François Gersaint livre au comte de Tessin l’un des premiers exemples, en mai 1747, à Stockholm. Malgré la fermeture de l’atelier en 1753, le catalogue de 1759 mentionnait 64 espèces de fleurs.

III. Le « goust » des marchands merciers

Parmi les merciers, les marchands de tableaux et d’objets d’art forment une catégorie prestigieuse en raison de la valeur des stocks et de l’emploi de fournisseurs réputés.

Si, au premier abord, cette catégorie semble proposer des biens similaires à la vente, certaines spécialités apparaissent toutefois par le biais d’un monopole négocié ou de productions exclusives, commuant la boutique en une véritable marque du goût du mercier : Laurent Danet, spécialiste des pierres dures somptueusement montées ; Jean Dulac, autorisé à vendre en détail les productions de la manufacture royale de Sèvres, dont Simon-Philippe Poirier récupérera le quasi-monopole à sa mort; les Julliot spécialisés dans les meubles, les porcelaines et les objets de laque ; Charles-Raymond Granchez, expert dans les pièces d’importation anglaise ; mais encore Dominique Daguerre, Lazare Duvaux, Thomas-Joachim Hébert ou Edme-François Gersaint.

La fidélité de leur clientèle et la notoriété de leur enseigne auprès des voyageurs internationaux reposent ainsi sur la maîtrise du circuit publicitaire et sur la bonne réussite d’entreprises conséquentes en ameublement, surtout pour les membres de la famille royale ou pour la haute aristocratie.

Deux merciers de renom : Thomas-Joachim Hébert (1687-1773) et Lazare Duvaux (vers 1703-1758)

Hébert est l’un des merciers les plus importants de sa génération. La variété de ses marchandises se lit dans l’inventaire dressé après le décès de sa première épouse et dans les commandes de personnalités prestigieuses. Par l’intermédiaire des intendants de l’hôtel des MenusPlaisirs et du garde-meuble de la Couronne, il livre près de 120 objets à la famille royale entre 1737 et 1750.

Le marchand fait réaliser trumeaux, porcelaines et chinoiseries montées ou mobilier combinant des techniques multiples ; il serait ainsi l’un des premiers à imaginer d’associer des panneaux de laque orientale à des meubles. Des formes de la manufacture de porcelaine de Vincennes/ Sèvres, qu’il soutint financièrement, portent encore son nom.

La publication du Livre-Journal de Lazare Duvaux par Louis Courajod en 1873 constitue l’une des sources majeures de connaissances sur l’activité d’un marchand mercier. Sur dix ans, entre 1748 et sa mort en 1758, le lecteur peut suivre les achats d’oeuvres, leur livraison, ainsi que les commandes de réparations ou d’opérations de nettoyage. Durant cette période, il loue une boutique appartenant à ThomasJoachim Hébert, rue Saint-Honoré, à l’enseigne du Chagrin de Turquie. Les porcelaines importées d’Orient et de Saxe, ou produites par la jeune manufacture de porcelaine de Vincennes transférée à Sèvres en 1756, figurent parmi les marchandises prisées dans sa boutique qui procure également des meubles et des laques. La réputation internationale de Duvaux s’appuie sur une clientèle fidèle et des expositions de prestige comme celles des services commandés par le roi.

IV. Stratégies : innovation, publicité et gestion de stock

Les stratégies développées par les marchands merciers pour se faire connaître et vendre leurs produits passent non seulement par la création d’une identité visuelle, de l’enseigne à la carte de visite et par l’utilisation d’un système publicitaire forgé par les gazettes, les journaux et les guides, mais aussi par leur capacité à innover en commercialisant rapidement des formes nouvelles adaptées aux tendances. L’implantation de leurs lieux de vente constitue une réflexion cruciale pour être au cœur des réseaux de leurs fournisseurs et de leur clientèle tout comme le recours aux mécanismes publicitaires.

La conception des projets décoratifs

À qui revient la paternité d’une forme nouvelle ? La répartition des rôles entre l’ordonnateur d’un projet et l’exécutant n’est pas toujours claire : en témoignent les dessins, tantôt signés par un artiste, tantôt revêtus de la mention d’un mercier, tantôt restés anonymes.
Des commandes sont parfois passées auprès de dessinateurs, dont certains sont considérés comme des concepteurs de décors, tel Jean-Démosthène Dugourcq. Le rôle des merciers semble souvent conséquent : tandis que Philippe-François Julliot signe un superbe projet aquarellé de meuble d’appui en 1784 (aujourd’hui conservé au musée des Arts décoratifs), le nom de Dulac reste associé à une forme de vases de la manufacture royale de Sèvres, avec laquelle ce marchand a un contrat d’exclusivité. Cependant, nombre de projets demeurent aujourd’hui en quête d’attribution.

Gestion des stocks et faillites

Les inventaires notariés nous renseignent précisément et à temps T sur la composition des stocks. Éléments de bronze, secondes mains, porcelaines d’importations orientales ou européennes, morceaux de miroirs… selon leurs spécialisations, les stocks révèlent aussi les stratégies commerciales des propriétaires et l’adoption d’une tendance contemporaine pour les nouveautés, comme les produits exotiques ou le goût grec. À l’heure des inventaires, les noms des fournisseurs apparaissent en tant que créanciers ou débiteurs. Leur diversité garantit au mercier un stock assez varié pour que les enseignes concurrentes puissent évoluer aussi amicalement que possible au sein de la corporation ; la solidarité joue également lors des rachats de stocks auprès de marchands déposant le bilan ou dans le sort des veuves des marchands.
L’exercice de la gestion demeure toutefois difficile à équilibrer, ainsi qu’en atteste le nombre conséquent de faillites répertoriées dans les Archives de Paris.

V. Poursuite de l’exposition dans les collections permanentes

Outre qu’elles permettent l’identification de pièces produites sous la conduite des merciers, les sources nous livrent des renseignements essentiels grâce auxquels il est possible aujourd’hui de réattribuer à ces marchands des objets souvent conservés sans pedigree ou sans étiquette de mercier : les maîtres, généralement à la tête d’ateliers, et les manufactures auprès desquelles le mercier avait coutume de travailler. Dans les deux cas, une marque d’identification – poinçon, estampille, signature – restitue la paternité du bâti, de la marqueterie, de l’orfèvrerie ou encore de la porcelaine employée. Le choix de matériaux évolue aussi au cours du siècle, en fonction de facilités d’approvisionnement ou de modes, comme la porcelaine d’importation ou le bois d’ébénisterie. Les essences exotiques deviennent de plus en plus recherchées pour leurs propriétés et leurs couleurs, contrastant avec des matériaux plus classiques comme le marbre blanc ou le bronze ; l’acajou importé des colonies, adopté en Angleterre et dans les ports dès le début du XVIIIe siècle, devient ainsi un véritable phénomène de mode à partir des années 1780.

La collection, léguée par Ernest Cognacq et acquise au fil de grandes ventes aux enchères ou auprès d’antiquaires, illustre la problématique de ces objets « orphelins ». La majorité des vases chinois montés, pourtant de très belle facture, ne peuvent être, sans signature, qu’exceptionnellement rattachés à un mercier ; en ce cas, le jeu des attributions ne permet d’émettre que de fragiles hypothèses. Rares sont les identifications possibles, mais l’observation de marques suggère que ces objets puissent être passés par certains merciers connus pour leur travail collaboratif, voire exclusif, avec un réseau précis de fournisseurs.

VI. Reconstitution autour de L’Enseigne de Gersaint dans le grand Comble

Gersaint est demeuré l’un des merciers les plus célèbres en raison de l’enseigne légendaire peinte par Antoine Watteau en « huit matins » et représentant idéalement un intérieur de boutique dédiée au commerce d’art. Placée au-dessus de l’entrée de la boutique, où elle fut exposée pendant deux semaines, la représentation contrastait avec le stock réel du commerce de Gersaint où devaient se trouver, d’après les inventaires conservés aux Archives nationales, quelques pièces de mobilier et des accessoires, mais de rares tableaux.

Issu d’un milieu pourtant éloigné de cette activité, Gersaint épouse en 1718 la fille d’un mercier versé dans le marché des arts et acquiert la boutique d’Antoine Dieu, également attaché à ce commerce, sur le Petit-Pont. Après l’incendie du pont, il transfère son lieu de vente sur une artère fréquentée, la rue du Pont-Notre-Dame, en ouvrant Au Grand Monarque en 1720, année où il est reçu dans le corps des merciers. Par la suite, il modifie le nom de son enseigne, devenue À la Pagode, afin de correspondre au nouvel aspect de son stock, tourné vers les exotismes. En tant qu’expert, Gersaint a largement contribué à la structuration des grandes ventes publiques de collections et à la connaissance scientifique, notamment en inventant la formule du catalogue raisonné. Publiée après sa mort, la première monographie de Rembrandt, au frontispice illustré par François Boucher, illustre ce croisement entre l’outil et le livre d’art.

Afin de rendre toute sa grandeur à cet incroyable projet, le musée Cognacq-Jay reconstitue à l’échelle 1 et en relief l’enseigne de Gersaint dans son grand Comble.

infos pratiques

Lieu: Musée Cognacq-Jay
8, rue Elzévir – 75003 Paris

Date: Jusqu’au 27 janvier 2019

Site: museecognacqjay.paris.fr

 

 

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