La Manufacture de Pont-aux-Choux est une manufacture française du XVIIIème siècle de faïence fine et de porcelaine , créée en 1743 rue de Charenton , transférée en 1749 sur la contrescarpe en face de la rue du Pont-aux-Choux, fermée en 1788, après 53 ans d’existence.
Elle est connue et répertoriée en 1772 dans l’Almanach général des Marchands, sous le nom de ‘Manufacture Royale des Terres de France, à l’imitation de celle d’Angleterre’ et est célèbre pour ses faïences fines à reliefs de couleur ivoire. On lui attribue de grandes pièces de services, si étroitement apparentées à l’argenterie des orfèvres parisiens contemporains qu’on a pu croire que les potiers avaient surmoulé des œuvres de métal.
Avec la fin du XVIIIe siècle l’industrie de la faïence fine prit un essor dans toute la région parisienne, car les potiers trouvaient des gisements d’argile très pure aux portes de la capitale. Une terre blanche poreuse et opaque, contrairement à la porcelaine est rendue imperméable grâce à un vernis cristallin plombifère qui ne masque pas la pâte déjà blanche de la faïence fine.. Cette terre très malléable permettait de ciseler des décors en reliefs d’une grande précision. Cette technique de fabrication est une découverte anglaise destinée à rivaliser avec la porcelaine en se rapprochant le plus possible de son aspect pour un coût inférieur.
La manufacture de pont aux choux ne résista à la dangereuse concurrence des produits importés d’Angleterre qu’en adoptant des procédés mécaniques. Les progrès techniques de production lui permirent de fabriquer toute une gamme d’objets usuels à bon marché.
Au XIXe siècle, la faïence fine connaît un très fort développement grâce aux manufacture de faïence de Creil- Montereau, de Choisy-le-roi et de Vieillard à Bordeaux.