Auteur : Collectif
Editeur: Réunion des Musées Nationaux
Témoins privilégiés des mœurs et du goût, chefs-d’œuvre de toutes les techniques des arts décoratifs : ébénisterie, gainerie, orfèvrerie, cristallerie.., compagnons prestigieux de la vie quotidienne et des déplacements des cours royales et impériales, puis des voyages de l’époque contemporaine, les » nécessaires » sont mentionnés dès le XVIe siècle, et on en connaît des exemples dès le XIVe, dans les matières les plus variées et les plus précieuses. Si les plus anciens d’entre eux renferment les ustensiles pour le repas ou la collation, la mode s’étend ensuite à d’autres gestes de la vie quotidienne : la toilette, la couture, l’écriture, la pratique du dessin ou de l’aquarelle.
Au XVIII siècle, on rencontre même de nombreux nécessaires à usage scientifique ou technique, réalisés avec un souci décoratif ou artistique non moins vif et rivalisant d’ingéniosité et de raffinement. À l’époque Louis XVI, toutes ces fonctions se trouvent réunies au sein d’un seul ensemble, parfois imposant, comme les célèbres nécessaires dits de Marie-Antoinette, conservés au Louvre et à Grasse. C’est sous le Consulat et l’Empire que les nécessaires connaissent leur plus grande vogue ; la mode en perdure après le Second Empire, puis le XXe siècle poursuit cette tradition de l’industrie de luxe destinée à embellir et à faciliter la vie quotidienne, notamment en voyage