La laiterie de la Reine fut construite en 1785 à la demande de Louis XVI pour Marie-Antoinette, qui espérait, en lui offrant cet édifice, faire aimer le domaine de Rambouillet à la reine en lui rappelant le Petit Trianon de Versailles. Cette laiterie fut édifiée dans le plus grand secret pour ne pas alerter sur le manque d’argent, qui était déjà important en 1785. Plus tard, la laiterie fut réaménagée et utilisée par Napoléon.
Édifiée par l’architecte Jacques-Jean Thévenin, et le décor sculpté à Pierre Julien, c’est l’une des plus importantes fabrique de jardin du XVIIIème siècle. La laiterie comprend une salle en rotonde qui est éclairée par une lumière zénithale venant de la coupole du plafond. Une table ronde est placée au milieu de celle-ci sous Napoléon 1er. Après cette pièce, on accède à la pièce la plus importante. En forme de galerie, celle-ci ouvre sur une grotte abritant une statue de la nymphe Amalthée avec une chèvre due à Pierre Julien en (1787). La pièce est ornée de plusieurs médaillons et de deux bas-reliefs.
Hubert Robert est l’auteur des dessins pour les meubles de style étrusque exécutés en bois d’acajou par le menuisier Georges Jacob (table et sièges) ; c’est un exemple rarissime d’un peintre ayant dessiné du mobilier. De même, si Jean-Jacques Lagrenée est l’auteur du décor peint des pièces du service de Sèvres (« bol sein »), il revient sans doute à Robert d’en avoir dessiné les formes.
Cette fabrique était destinée à la dégustation des laitages préparés dans les dépendances qui se trouvent juste à côté de celle-ci. À l’aube de la révolution Française, la laiterie reflète l’idéal du retour à la nature prôné par le siècle des Lumières.
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