L’emplacement, à mi-chemin entre Pétersbourg et Kronstadt, fut choisi comme site de résidence par Pierre le Grand. Après un voyage en France, il ordonna de faire élever un palais grandiose qui dépasserait en beauté le château de Versailles. Si Versailles célèbre Apollon, Peterhof se veut une évocation de Neptune.
Les travaux débutèrent en 1714 sous la direction de l’architecte français Jean-Baptiste Alexandre Le Blond, dans le parc de Peterhof. Pierre lui-même surveillait la construction de son palais et habitait pendant ce temps dans la maisonnette Monplaisir, encore visible aujourd’hui. Les travaux furent officiellement terminés le 15 août 1723.
Des transformations ultérieures furent réalisées sur ordre de l’impératrice Elisabeth Petrovna par l’architecte italien Bartolomeo Rastrelli.
Le Grand Palais
Le Grand Palais, à la façade ocre et blanche, est impressionnant quand il est vu à partir des jardins du haut ou du bas, mais en fait il est plutôt étroit et peu élevés, il se déploie sur 268 mètres et fait face au golfe de Finlande.. Il comporte environ trente pièces dont plusieurs notables sont des salles d’apparat, toutes richement décorées, avec des stucs à profusion, des plafonds polychromes, des parquets marquetés et des murs tapissés d’or fin… Le plus surprenant est sans doute l’harmonie des teintes pastel : du vert amande aux ocres jaunes en passant par des tons plus osés, mauves ou rouges.
la « Salle des portraits »
la « Salle des portraits » servait de petite salle de réception, une salle où les murs sont couverts d’un spectaculaire ensemble de tableaux , 368 portraits de femme en costumes, du peintre Pietro Antonio Rotari, presque exclusivement des jeunes filles! C’est à la mort du peintre, en 1764 que l’Impératrice Catherine II achète à sa veuve l’intégralité du fond de l’atelier de l’artiste pour orner ce petit salon.
une salle unique dans tout le palais, car elle offre d’un côté une vue sur le jardin et de l’autre une vue sur le canal maritime. Ce salon était aussi surnommé « le salon des modes et des grâces».
La carrière de Pietro Antonio Rotari est assez atypique. Il pratiqua d’abord la peinture comme un simple passe-temps ; mais faisant preuve d’une habileté remarquable, il entra dans l’atelier du peintre Vénitien de sujets d’histoire Antonio Balestra. Rapidement, il fit preuve d’un grand talent de coloriste et il s’éloigna de la peinture d’histoire pour se spécialiser dans les représentations de personnage en buste, créant un réel sentiment de tranquillité pour son spectateur, parfois même, de mélancolie.
Son art fut très apprécié lors de ses voyages en Europe de l’est, notamment à Vienne et à Dresde. Il est appelé en Russie par la Grande Catherine qui lui donne le titre de Premier peintre de l’Empire.
Le Palais de Peterhof en Russie conserve le plus spectaculaire ensemble d’œuvres de l’artiste.