Le « cabinet des Chinois » de la reine Marie Leszczyńska constitue l’un des derniers et rares ensembles peints du XVIIIe siècle encore préservés.
Marie Leszczyńska éprouve une attirance particulière pour la Chine. En 1747, elle installe un Cabinet chinois dans son « laboratoire », au cœur de son appartement intérieur.
Elle décide, dès 1761, de le remplacer par un ensemble de toiles dit Cabinet des Chinois. Les tableaux sont exécutés par cinq peintres du Cabinet du roi : Coqueret, Frédou, de La Roche, Prévost et Jeaurat, ainsi que par la reine elle-même. La Reine à l’instar de son père, le roi Stanislas, adorait peindre et se faisait aider par des « teinturiers ».
Ces toiles montrent une Chine pittoresque, inspirée des recueils de voyageurs au pays de Cathay. Préparation du thé, évangélisation des Chinois par les Jésuites, foire à Nankin… sont autant de thèmes abordés par ces représentations.
Architectures, costumes et paysages y sont décrits avec minutie ; la perspective à vue d’oiseau s’inspire de la peinture chinoise. Les toiles sont encastrées dans des lambris.
Démonté à sa mort en 1768, il a été légué à sa dame d’honneur, la comtesse de Noailles.
Cette série de tableaux nous sont parvenus par descendance directe, depuis leur passage des collections royales à celles de la comtesse de Noailles. Ils ont d’être acquis par le château de Versailles.