Monument emblématique de la place de la Concorde, l’Hôtel de la Marine est un ensemble architectural créé au XVIIIe siècle par Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du Roi.
L’hôtel de la Marine abritait sous l’Ancien Régime le Garde-Meuble de la Couronne, l’institution en charge de la gestion du mobilier royal (meubles, tapisseries mais aussi pièces d’orfèvrerie, armes et petits bronzes) ses espaces de stockages et de réparation.
![Le cabinet des glaces de l'Hôtel de la Marine](https://i0.wp.com/www.proantic.com/magazine/wp-content/uploads/2021/09/cabinet-des-glaces-1.jpg?resize=665%2C499&ssl=1)
C’est là que Pierre Elisabeth de Fontanieu, intendant général du Garde-Meuble de la couronne, se fit aménager un somptueux appartement, dont la pièce la plus extraordinaire était le cabinet des Glaces. Entièrement composé de miroirs, orné de délicates peintures.
![](https://i0.wp.com/www.proantic.com/magazine/wp-content/uploads/2021/09/Le-cabinet-des-glaces-1.jpg?resize=665%2C532&ssl=1)
Il va regrouper dans son appartement avec un goût sûr et très averti la quintessence de ce qu’il y a de plus luxueux, raffiné et innovant en termes d’Arts Décoratifs et d’aménagements intérieurs au XVIIIe siècle orientant ainsi le goût français et européen et le poussant à un niveau d’excellence inégalé.
![](https://i0.wp.com/www.proantic.com/magazine/wp-content/uploads/2021/09/cabinet-des-glaces.jpg?resize=600%2C903&ssl=1)
Pierre-Elisabeth de Fontanieu était connu pour son goût pour les femmes d’opéra aux mœurs légères. Il a fait réaliser ce cabinet intimiste qui révèle son attrait pour le libertinage.
On entre dans le cabinet des Glaces directement par sa chambre à coucher pour y découvrir de grands miroirs muraux encadrés par de magnifiques décors dorés et sculptés. Les glaces sont peintes de décors floraux, d’oiseaux, de femmes et de petits angelots joufflus. À l’origine, c’était des femmes nues sur des piédestaux, et non de petits anges, qui ornaient les miroirs ! C’est la femme de Marc-Antoine Thierry de Ville d’Avray, successeur de Fontanieu, qui a fait retoucher les peintures par pudeur.