Ravissante Pendulette de bureau ou d’alcôve en bronze à double patine brune et dorée finement ciselé mettant en scène un Chérubin rêveur lové dans un Char en forme de Conque marine parée sur son corps de riches motifs Rocaille et guirlandes fleuries. Ce dernier, attelé à un couple de vénusiennes Colombes volant au-dessus des nuées. Le mouvement et le cadran signé « Susse Frères/Paris » inscrit dans la roue du Char. La composition sculpturale sur une base ovale en marbre « Fleur de Pêcher« . Modèle dérivé du Char de L’Aurore, statuette en bronze présentée par Auguste Moreau au Salon des Artistes Français de 1893 . Paris, dernier tiers du XIXe siècle. Circa 1890.
Charme, poésie définissent cette ravissante petite pièce horlogère déclinant, sur un mode néo-rococo, un sujet allégorique des plus oniriques: Le Char de L’Amour.
Soclée sur une base ovale en marbre « Fleur de Pêcher« , elle livre à notre regard d’emblée séduit une exquise composition sculpturale réalisée en bronze à double patine délicatement ciselé. D’une conception aussi originale qu’harmonieuse, cette dernière met en scène ,gracieusement lové dans un rutilant Char en forme de Conque marine, un mignon Chérubin aux formes potelées modélées avec suavité. Saisi dans une attitude tout à la vive et rêveuse, ce souriant et zélè Messager de Vénus, déesse de L’Amour fait mine de suivre la progression du divin véhicule emporté par un couple de Colombes voletant , ailes déployées, au-dessus de nuées aux ondoiements stylisés.
Ourlé, paré sur ses profils, ses renflements d’ enveloppants et opulents motifs Rocaille (demi-coquilles à bords ondés, coquille-palmette en éventail, agrafes, retroussis, crossettes et volutes d’acanthe ou de palmes feuillagés ) agrémentés de guirlandes fleuries et jonchées éparses de boutons de rose – tout comme les Colombes, attributs vénusiens -, le corps du Char sert d’écrin en sa partie basse simulant une roue au mouvement et cadran circulaire émaillé blanc de la pendule. Indiquant les heures, les minutes en chiffres romains et arabes par deux aiguilles en bronze repercé et doré, ce dernier porte la signature de « Susse Frères/ Paris« -, émérites Editeurs et Fondeurs de Bronzes d’art de la capitale parisienne du XIXe siècle dont la renommée court toujours.
Estampillée des mêmes protagonistes au revers du listel mouluré sertissant la composition sculpturale, cette pièce horlogère d’une charmante inventivité adapte à l’objet-pendule un des éléments constitutifs de l’effigie en bronze présentée par Auguste Moreau (Dijon, 1834-Malherbes, 1917) au Salon des Artistes Français de 1893