Ornement constitué de traits parallèles, rectilignes ou courbes, entrecroisés ou non, et placés régulièrement et symétriquement. Le mot « guillochis » désigne chacun des traits aussi bien que l’ensemble qu’ils forment. Le guillochis est notamment utilisé comme élément décoratif en architecture, en horlogerie, en joaillerie, en coutellerie et en ébénisterie.
Les guillochis peuvent relever de toutes sortes de techniques ; ils sont peints, dessinés, gravés, à plat, en creux ou en relief ; suivant les motifs qu’ils dessinent, les guillochis sont dits ondés, satinés, en treillis, chevronnés, etc. Ce motif originaire d’Allemagne est repris dans toute l’Europe dès le début du XVIIe siècle: Italie du Nord, Flandres et France.
On guilloche plus particulièrement le bois et le métal. Au XVIIème siècle, le bois mouluré comportait fréquemment un décor de guillochis en haut relief ; sur le métal, jusqu’au XVIIIème siècle, le guillochage se fait à la main, c’est-à-dire que l’on grave les guillochis en creux au burin.
C’est au XVIIIème siècle que cette technique de gravure se mécanise avec l’apparition des machines à guillocher ( tour avec un burin), ce qui permet d’en couvrir des surfaces plus importantes, et les guillochis sont plus compliqués à cause du resserrement possible des traits, de leur grande régularité. On distingue un guillochis à la main par son irrégularité et par le fait qu’il ne couvre pas une surface entière.
Si certaines machines gravent des lignes droites, d’autres offrent l’opportunité de suivre des tracés circulaires ou concentriques, ouvrant ainsi la porte à une infinité de nouveaux dessins, le guillochis pouvant donner un effet de moiré.
Au XIXème siècle, la technique connaît son heure de gloire. Il orne une grande variété d’objets : tabatières, plats, plateaux, cafetières ou encore petits coffrets à bijoux.
Les célèbres créations du joaillier russe Pierre-Karl Fabergé en constituent le fleuron le plus emblématique, avec notamment ses fameux guillochis émaillés.