Dans le parc de Sans souci à Postdam qui regroupe les demeures des différents rois de Prusse, le pavillon Chinois est l’expression même du rococo allemand.
Construit de 1754 à 1757, son architecture élégante et originale répond au goût prononcé à l’époque pour les chinoiseries. A l’intérieur, un salon spacieux permet de recevoir quelques invités au milieu de porcelaines de Chine et d’un mobilier rococo tout en courbe délicate.
Ce pavillon est l’expression d’une aristocratie en quête de plaisir, loin des contraintes et des fastes pompeux de la cour. La légèreté du style rococo répond à la lourdeur des styles baroques et classiques qui l’ont précédé.
La splendide maison chinoise (Chinesisches Haus) du jardin aux chevreuils du Parc de Sans-souci est un exemple impressionnant de l’engouement pour la Chine qui régnait dans toutes les cours européennes du XVIIIème siècle.
La vue du pavillon se fixe sur les statues dorées de grandeur nature qui, individuellement ou par groupe, entourent le bâtiment. Elles représentent des musiciens chinois fabuleusement vêtus et des buveurs de thé dont le caractère exotique se trouve en harmonie avec les colonnes en forme de palmier doré. Peter Benckert et Johann Gottlieb Heymüller sont les créateurs de cette décoration « à la chinoise ».
Ce pavillon en arc trilobé fut construit par Johann Gottfried Büring sur ordre de Frédéric le Grand qui souhaitait une charmante maison de jardin. Les murs à l’intérieur sont décorés de consoles dorées où sont exposées les porcelaines du XVIIIème siècle. La grande peinture du plafond représente un groupe de Chinois allègres par illusion architecturale.
