Fondée le 2 février 1821 par les frères Ferdinand Louis de Bousies, Charles de Bousies (Vicomte de Rouveroy), leur cousin le Chevalier Adolphe de Bousies et le baron Frédéric de Sécus, la manufacture de faïence d’Onnaing est initialement une nouvelle implantation de la fabrique belge de Nimy , destinée à contourner les droits de douane. À partir de 1827, la fabrique est rachetée à plusieurs reprises et devient, en 1894, la Société Anonyme de la Faïencerie d’Onnaing.
À partir de la fin du XIX ème siècle, la faïencerie d’Onnaing se développe jusqu’à employer directement 500 ouvriers. Elle bénéficie de l’extension du réseau ferroviaire qui lui permet à la fois de s’approvisionner en matières premières et d’exporter sa production.
Au plus fort de son extension, la manufacture couvre plus de 6 hectares. La compagnie a été très prolifique et a produit une grande variété de pièces.
Les destructions dues à la première Guerre mondiale affectent fortement la manufacture : fours, moules, bâtiments sont détruits.
Le redémarrage de la production en 1921 ne permet pas de retrouver les niveaux du début du siècle. La demande a également évoluée et la fabrication cesse en 1938. La manufacture est définitivement liquidée en 1947.
La barbotine d’Onnaing sont des objet réalisés avec une pâte argileuse et garnie d’ornements en relief dont de nombreux exemplaires ont été produits à la fin du XIXème et au début du XXème siècle; il s’agit de petites pièces pleines de fantaisie et d’humour, ou un art à tendance naïve, très coloré, s’exprime avec des personnages caricaturaux, des animaux, des plantes et des fleurs: le corps des pichets, des pots, des verseuses, des cafetières, des vases, des coupes, et des plats contient parfois des mets en trompe-l’oeil.