Les bronzes Barbedienne

Buste d' homme en Bronze signé "Barbedienne fondeur"

La Maison Barbedienne, fondée en 1834, fut l’une des plus importantes entreprises de bronzes d’art en France au XIXe siècle. Le fondateur de la Maison, Ferdinand Barbedienne (1810-1892), un des  grand bronzier de son époque fut un esthète, un technicien hors pair et un industriel avisé.

Bronze Barbedienne
Bronze représentant Laurent de Médicis,
Barbedienne, 19ème siècle.
(c) Patrick Belvisi

Ferdinand barbedienne s’associa dès 1838 à Achille Collas (1795-1859) – l’inventeur du procédé de réduction mécanique des statues – et sut donner une extension considérable à la production des petits bronzes d’édition. Son succès reposa en grande partie sur sa politique et sa stratégie commerciales. Le procédé de réduction mécanique permit dans un premier temps à leur société de diffuser des réductions d’antiques avant qu’ils ne songent à solliciter des modèles auprès des artistes vivants.

Buste d' homme en Bronze signé "Barbedienne fondeur"
Buste d’ homme en Bronze signé « Barbedienne fondeur »,
Epoque XIXème
(c) Laurence Helmer et Maison James

La Vénus de Milo, la Diane de Gabies, le Laurent de Médicis furent parmi les premières des œuvres des grands musées à être reproduites. Ferdinand Barbedienne fut le premier à reproduire en petites tailles les plus belles sculptures des musée d’Europe comme les sculptures d’Antoine louis Barye. Son idée était de démocratiser l’art en rendant accessible de fidèles reproductions de chefs d’œuvre. Son choix d’un répertoire « académique » proche du goût dominant répondait aux exigences d’une clientèle bourgeoise à la recherche de valeurs sûres.

Bougeoir Main Bronze Dore Barbedienne,
Bougeoir Main Bronze Dore Barbedienne,
Napoléon III, XIXème siècle
(c) Antiquités Luc Delaval

Il parvint à se démarquer de la concurrence et à s’octroyer la collaboration des sculpteurs vivants les plus en vogue, tels Antonin Mercié, Paul Dubois, Emmanuel Fremiet, Caffieri, clodion et bien d’autres. Il développera en parallèle une gamme d’objets décoratifs et de mobilier (vases, candelabres, pendules, ect..), des objets en émaux, des cloisonnés ainsi que de nombreux modèles de bronze d’ameublement.

Les premiers essais de la maison Barbedienne dans l’art de l’émail paraissent remonter à 1858. Quatre ans plus tard, à l’exposition universelle de Londres, les objets d’art incrustés d’émaux présentés dans le stand Barbedienne font sensation. Après sa mort en 1892, c’est son neveu Gustave Leblanc-Barbedienne qui développa la fonderie en se spécialisant dans les bronzes monumentaux.

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