L’art de la majolique est apparut dès le Moyen Âge en divers lieux d’Italie, La ville de Castelli dans la région des Abruzzes a été au XVIème siècle, l’un des centres de céramiques italiennes qui rivalisa avec la production des meilleurs centres de majolique italiennes d’Urbino, de Faenza, Deruta Castel-Durante, Pesaro et Monteluppo. Des céramistes de renom y ont travaillè comme Carmine Gentile, Carlo Antonio Grue, Pompeo de Bernamonte, Orazio Pompei, Francesco Antonio Grue, Nicola Cappelletti).
Les pièces « istoriato » réalisées à Castelli étaient très recherchées par les grandes familles Italiennes (Aragon, Farnese, Colonna, Orsini ) mais aussi Européenne qui commandaient des ensembles de vaisselles et des pièces destinées à célébrer des événements privés ou politiques importants.
Les ateliers de Castelli et notamment celui de la famille Pompeo ont produit au 16ème siècle essentiellement des pièces de forme et notamment des pots à pharmacie, les célèbres albarelli “ Orsini-Colona ”. Les majoliques sont décorées sur toute leur surface de scènes « istoriato » élaborées souvent d’après des textes littéraires, mais aussi de scène bibliques , de héros de l’histoire romaine, ou encore de portraits d’hommes et de femmes.
Contrairement au reste de l’Italie, la production de poterie à Castelli a continué de croître au cours des siècles suivants, tant en qualité et en quantité grâce au talent de la famille Grue. L’iconographie de ses plats consiste en scènes mythologiques et religieuses, en pastorales, le plus souvent encadrées de rinceaux ou trophées généralement rehaussés d’or. Sa palette est variée et ses compositions sont riches et touffues avec souvent de nombreux personnages présentés « en gros plan »
Au XVIII ème siècle, un nouveau style de peinture se développe qui utilise une gamme de couleurs pâles, proche de l’aquarelle qui contraste avec les majoliques richement colorées de la période Renaissance. La variété des sujets représentés est enrichie par des scènes de la vie quotidienne, des paysages animés et harmonieux et des ruines à l’antique.