La coquetterie féminine à trouvé dans les siècles passés un champ d’application privilégié avec une multitude de petits flacon de toilette tels que les flacons de parfums et de sels, etc.
Souvent en verre soufflé, taillé, ou en cristal, dans l’antiquité, le flacon a par la suite été créé en opaline, faïence, porcelaine, émail, pierres fines. Facettée, moulée, gravée, décorée de multiples façon, plaquée de métal plus ou moins précieux ( or, argent Vermeil ), recouverte de fines résilles d’or, aux bouchons étudiés pour s’assortir stylistiquement à l’objet, cette bouteille miniature ( fiole, flasque) a été destinée à de multiples parfums, senteurs, sels. L’évolution de son usage et des modes des effluves de ses contenus en a changé l’apparence.
Le flacon à sel
D’abord utilisés par l’aristocratie, au XVIIéme siècle, les flacons à sels, «une forme de luxe», l’ont été par la bourgeoisie, au XVIIIème, puis par les notables du XIXème. Témoins de la mode et de la féminité, les petites fioles le sont aussi de l’essor industriel du XIXème siècle, notamment du «développement des techniques et de la recherche de nouveauté dans les cristalleries».
Ces petites fioles étaient utilisées pour réveiller les dames sujettes aux évanouissements à cause des corsets trop serrés.. Les dames le gardaient dans leur poche ou leur sac, mais plus souvent en pendentif autour du cou suspendue avec des breloques pour ne pas être prise au dépourvu lorsque ces horribles vapeurs survenaient. On leur faisait respirer ces sels et les dames corsetées qui étaient sujettes à de nombreux malaises reprenaient leurs esprits. Le flacon à sels était prétexte à exhiber un bel objet qui serait après usage posé sur un meuble de chambre ou de boudoir.
Les flacons à sels sont toujours munis d’un 2ème bouchons en verre car le flacon contenait des sels de carbonate d’ammonium ou des sels d’ammoniaque souvent conservés dans des flacons en cristal ou en opaline Overlay au XIXème siècle,
La vinaigrette
Sa variante « la vinaigrette » , de forme différente, comportait une minuscule éponge. Ces petits flacons étaient « bouchés à l’émeri ». Sous le couvercle et le bouchon, il y avait un petit morceau d’éponge retenue par une petite grille en métal qui était imbibé d’alcool, de vinaigre aromatique de lavande, de colchique et même d’acide chlorhydrique. Lorsque la femme s’évanouissait, on pouvait lui frictionner le front avec un coton imbibé de vinaigre ou lui faire inhaler le contenu du flacon.
Aujourd’hui objets de vitrine, ces accessoires de petite dimension étaient l’œuvre de verriers de talents…