L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1751 sous la direction de Diderot et de d’ Alembert.
L’Encyclopédie est un ouvrage majeur du XVIIIème siècle et la première encyclopédie française. Par la synthèse des connaissances du temps qu’elle contient, elle représente un travail rédactionnel et éditorial considérable pour l’époque, mené par des Encyclopédistes constitués en « société de gens de lettres ». Enfin, au-delà des savoirs qu’elle compile, le travail qu’elle représente et les finalités dont la chargent ses auteurs deviennent un symbole de l’œuvre des Lumières.
A l’époque, pas d’accès à Internet et encore moins de dictionnaire pour se documenter. Le défi était donc de taille : donner de l’information accessible à tous. Diderot fait appel à un mathématicien, d’Alembert, pour l’aider dans cette lourde tâche. Il fallut plus de 24 années pour la finir. Prévue en dix volumes, l’Encyclopédie atteindra, à son achèvement, 28 volumes, 17 de discours et 11 de planches.
Un hommage au travail manuel
L’Encyclopédie opère un double renversement par rapport à la description traditionnelle du spectacle du monde. Elle place, en effet, les merveilles de ce monde non dans des phénomènes naturels et une harmonie préétablie qu’on admire passivement, mais dans les productions du génie industrieux de l’homme : les prouesses des horlogers, des passementiers, des ingénieurs ; l’Encyclopédie réalise donc un changement de signe entre les arts libéraux et les arts mécaniques, entre l’esprit et la main : elle réhabilite le travail manuel.
Plus encore que les articles de fonds, ce sont les magnifiques planches d’illustration qui mettre le savoir à la portée de tous. La multiplication des illustrations participe de cette volonté.
Les planches, au nombre de 2885 furent établies pour représenter visuellement tous les métiers existant. Ainsi, le dessinateur Jacques-Louis Goussier, né en 1722, fut désigné comme maître d’oeuvre, et il passa plus de 15 ans à visiter tous les ateliers ouvriers et manufacturiers, dans le seul but de dessiner ce qu’il voyait : les outils, les machines, mais aussi les ouvriers au travail, dans leur tenue, avec leurs gestes. Pour chaque métier, souvent représenté par plusieurs planches, on trouve une vue d’ensemble, puis des vues de détail, avec chaque outil, et pour les machines avec leurs rouages, articulations, chaque pièce étant « démontée » et présentée.
Un commentaire
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