Le pot-pourri semble apparaître en France au XVIIème et disparaissent au cours du XIXème siècle mais c’est surtout au XVIIIe siècle que cette objet très raffiné, souvent par paire se retrouve dans toutes les demeures. Très en vogue à l’époque, toute personne distinguée se devait d’en posséder pour parfumer son intérieur.
Les petites ouvertures circulaire, « les yeux » qu’on retrouve sur le couvercle du pot-pourri, plus rarement dans le col ou l’épaule du vase laissent passer les odeurs de fleurs, d’aromates divers ou d’eau parfumée. Ces effluves étaient confectionnées par les parfumeurs qui gardaient jalousement leurs secrets de fabrication. Autrefois, ces senteurs qui nécessitaient quantité d’opérations et de manipulations étaient fabriquées à base de fleurs, d’épices fraîches et humides. Ces herbes fanaient qui pourrissaient après quelque temps donnaient alors une sorte de pâte, une mixture humide qui diffusait son parfum pendant des mois. Le pot-pourri se distingue du brûle-parfum: en effet dans ce dernier les essences parfumées sont chauffées.
Le pot-pourri de formes variées: soupière, vase-balustre, panier... était confectionné dans toute sorte de matériaux comme la céramique, la porcelaine, la faïence, la tôle laquée; les pièces les plus précieux étaient montées sur des socles de bronze ciselés et dorés. Souvent très raffinés, il ne fait aucun doute que ces objets étaient alors recherchés, non seulement pour leur fonction utilitaire mais également pour leurs incontestables qualités artistiques.