L’hôtel de Brienne

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a décidé d’ouvrir au public l’hôtel de Brienne deux samedis par mois qui abrite ses services, jusque là uniquement accessible pendant les Journées du patrimoine. En partenariat avec le Centre des Monuments nationaux, des visites guidées seront en effet proposées sur réservation à partir du 28 janvier, afin de faire découvrir l’architecture, le mobilier et les hôtes illustres de ce monument historique classé depuis 1993.

Bureau du Ministre, Hôtel de Brienne

L’hôtel de Brienne est un hôtel particulier construit au xviiième siècle. Situé au no 14 de la rue Saint-dominique  dans le 7ème arrondissement de Paris, il abrite les bureaux du ministre de la Défense.

En 1725, François Duret, président au Grand Conseil et important spéculateur dans le quartier du faubourg Saint Germain, achète un terrain situé entre les actuelles rue Saint-Dominique et rue de L’Université, pour le compte de la marquise de Prie, maîtresse du duc de Bourbon, qui souhaite y faire construire une grande demeure. Après la disgrâce du duc survenue en 1726, la marquise renonce à s’installer dans l’hôtel en construction.

Salon de musique, hôtel de Brienne.

Le bien est alors vendu à François de Mailly, veuve du marquis de Vrillière, qui le cède à son tour en 1733, à Louis Elisabeth de Bourbon, princesse de Conti, qui y fait exécuter d’importantes transformations de décoration sous la direction de l’architecte Simonnet. La demeure prend alors le nom d’hôtel de Conti. Peu avant sa mort, en 1775, la princesse de Conti fait don de l’hôtel à son petit-fils, Louis-François-Joseph de Bourbon, comte de La Marche. Ce dernier le cède dès l’année suivante à Louis-Marie-Athanase de Loménie, comte de Brienne, qui est nommé secrétaire d’État de la guerre en 1787. L’édifice prend alors le nom d’hôtel de Brienne, qu’il conserve encore de nos jours, et abrite pour la première fois de son histoire un ministre de la guerre.

Salle à manger, Hôtel de Brienne

Au lendemain de la mort du comte de Brienne, guillotiné en mai 1794, l’hôtel est confisqué par l’administration révolutionnaire, qui y installe la Commission du commerce et de l’approvisionnement. Restitué à la comtesse de Brienne en 1795, l’hôtel est vendu dès 1798 à l’épouse de François Séguy, entrepreneur général des subsistances militaires, qui y fait exécuter de nombreux travaux de réfection sous la direction de l’architecte Lavoyepierre. Victime de difficultés financières, le couple Séguy doit rapidement se séparer de sa nouvelle acquisition.

Bureau du chef de cabinet, Hôtel de Brienne.

En 1800, l’hôtel est adjugé par le tribunal civil de première instance du département de la Seine à Joseph Lanfrey, employé du bureau des subsistances militaires, qui le loue à Lucien Bonaparte, le frère de Napoléon, qui était alors ministre de l’intérieur. Dès 1802, Lucien Bonaparte en fait l’acquisition, puis réorganise l’intérieur de l’édifice et la disposition du mobilier, avant de le revendre en 1805 à sa mère, Maria Letizia Ramolino. L’édifice devient alors « le palais de Madame, mère de l’Empereur ».

Racheté à Madame Mère par l’État en 1817, l’hôtel de Brienne devient, à partir de cette date, la demeure habituelle du ministre de la guerre, puis du ministre de la Défense.

En savoir plus:

http://www.defense.gouv.fr/portail-defense/mediatheque/visites-virtuelles/hotel-de-brienne

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