Lustre et ses Appliques au Bouquet Fleuri 

Lustre au Bouquet Fleuri et ses Appliques attr. à H. Vian, France, Circa 1890

Charmant ensemble composé d’un lustre à quatre lumières et de deux appliques assorties à deux lumières, chacun composé d’un panier en bronze doré et ajouré imitant l’osier, d’où jaillit un bouquet formé de fleurs en porcelaine polychrome et de feuilles en tôle peinte, le bouquet du lustre éclairé par trois lumières. Une corde nouée relie l’anse au nœud formant plafonnier. 

Cet ensemble s’inspire des modèles de fleurs en porcelaine de Meissen, première manufacture en Europe à en fabriquer au XVIIIe siècle, et de la Manufacture de Vincennes vers 1741 puis de Sèvres.

L’une des premières spécialités de la manufacture de Vincennes, crée le 24 juillet 1740 grâce au soutien de Louis XV, fut la production de fleurs en porcelaine. C’est la manufacture de Meissen qui fut la première, en Europe à en fabriquer, mais les fleurs réalisées par la manufactures de Vincennes étaient bien plus fines et mieux peintes que celles de Saxe, elles imitaient à la perfection la nature.

Cette production de fleurs modelées ou pastillées à la main débute à Vincennes dès 1741. En 1749, l’atelier de Madame Gravant comprenait environ 45 ouvriers, témoignant de la production abondante de ces fleurs artificielles, peintes et émaillées puis montées sur des tiges de cannetille (métal fin et tortillé) recouvertes de feuilles de soie. Les marchands-merciers friands de ces éléments décoratifs les assemblent sur des candélabres, des appliques ou en bouquets de fleurs.

Biographie :
Henri Vian, bronzier actif dans la seconde moitié du XIXème siècle, réalisa de nombreuses ornementations d’intérieur : cheminées, vases à monture de bronze, lustres, balustrades… toutes de la meilleure qualité. Sa signature est habituellement en lettres cursives, avec l’initiale du prénom suivie du patronyme. Sur les œuvres tardives, seules les deux initiales H.V. y figurent. L’entreprise installée 5, rue de Thorigny à Paris (l’Hôtel Salé, actuel Musée Picasso), continua sous la direction de Madame Vian après le décès de son époux en 1905