Oubliée du grand public, la maison Alphonse Giroux (1799-1881) fut l’un des magasins de luxe parisiens les plus florissants du XIXe siècle. À l’instar des grands marchands merciers de l’Ancien Régime, elle commercialisait de petites pièces d’ébénisterie, de tabletterie et de bimbeloterie. Fournisseur de la Couronne, de l’aristocratie et de la bourgeoisie, sa réussite est indissociable de l’essor d’un nouvel art industriel.

Galerie Pla Jérôme, proantic
François-Simon-Alphonse Giroux (? – Paris, 1848) crée un magasin de tabletterie et ébénisterie 7 rue du Coq-Saint-Honoré vers 1799. Principalement marchand (commerce de fournitures pour daguerréotype, puis ébénisterie à partir de 1834), il fait également exécuter des objets de fantaisie par ses ouvriers.

Galerie Art & Antiques
Il fut actif du Consulat à la fin du Second Empire. il vendait des objets de curiosité, de tabletterie, de papeterie, des dessins, tableaux et gravures. . Une grande partie des objets était sans doute fabriquée à l’extérieur, au moins jusqu’en 1834, date à laquelle il possédait un atelier ou il fait fabriquer des petits meubles en bois clair, à la mode sous la Restauration et des jouets de grand luxe. Louis XVIII et Charles X sont au nombre de ses illustres clients.

En 1838, ses deux fils, Alphonse-Gustave (Paris, 1810-1886) et André (Paris, 1801-1879), reprennent l’entreprise et la développent. L’arrivée d’Alphonse-Gustave à la tête de la société donne une réelle impulsion à l’entreprise familiale et hausse la Maison Giroux au plus haut rang des commerces de luxe.

Galerie Arlequin Antiquités, Proantic
Ils reçoivent à l’exposition des produits de l’industrie de 1839 une médaille d’argent pour l’ensemble de leur production spécialisée dans les petits meubles. En 1867, la maison est cédée à Duvinage et Harinkouk. Elle est dirigée à partir de 1870 par Ferdinand Duvinage seul, puis par sa veuve de 1874 à 1882, et enfin par A. Philippe et E. Arnut de 1883 à 1884. L’ancienne maison Giroux disparaît en 1885.