L’origine de la Maison TAHAN remonte au début du 19ème siècle, en Belgique, lorsque Pierre Lambert TAHAN fonde un atelier produisant des objets de tabletterie à base de bois de Spa, petite ville d’eau des Ardennes.
En 1844, Jean Pierre Alexandre Tahan reprend l’entreprise de « boîtes et nécessaires » créée par son père et la développe avec une production de coffrets, caves à liqueurs et petits meubles précieux (bonheur du jour, travailleuse, bureau) comme Paul Sormani. Celui-ci va alors révolutionner complètement l’organisation de l’entreprise en séparant manufacture et magasin. La maison Tahan devient alors prospère, faisant travailler de nombreux ateliers ; elle emploie plus de 200 ouvriers à la fin du Second Empire.
De 1849 à 1866 la maison Tahan est rue de la Paix à Paris, avant de s’installer boulevard des Italiens. Tahan, ébéniste de l’empereur Napoléon III, fournit le garde-meuble impérial. La Cour lui passe alors une grande quantité de commandes pour les bibliothèques, des tables, guéridons et nécessaires.
La maison Tahan est présent aux expositions de 1849 à 1867 ; il remporte une médaille d’argent en 1849, une à Londres en 1852, et la médaille d’or en 1867. Jean Pierre Alexandre Tahan devint une des personnalités de sa corporation.
Après la chute de l’Empire, la Maison Tahan ne pourra que difficilement faire oublier les liens étroits qu’elle avait entretenu avec l’Empereur. En 1882, la fabrique cesse de produire et le magasin ferme ses portes.
Il se retira ensuite près du jardin du Luxembourg, et s’éteignit le 26 mars 1892. On retiendra surtout sa créativité, son talent, et la recherche permanente de matériaux nouveaux et de techniques nouvelles. »