Des potiers s’établirent à Paris et dans la région parisienne dès l’époque médiévale. Aux XVIIème et XVIIIème siècle, l’activité de nombreux faïenciers est attestée par les documents, mais leur production est mal connue ; elle comprend principalement des faïences d’usage dont les décors s’inspirent de Rouen. Citons Hébert, Digne et Dubois, installés rue de la Roquette, Louis-François Ollivier, dont la production de pots de pharmacie se poursuivit jusqu’à la fin du XVIIIème siècle , et Adrien Pierre Mignon, qui dirigea la célèbre manufacture de faïences fines du Pont-aux-Choux.
Mais Paris doit surtout sa renommée aux manufactures de porcelaine dure qui s’y multiplièrent à partir de 1771, lorsqu’il devint possible de se procurer le kaolin de Saint-Yrieix la-Perche à côté de Limoges et de concurrencer Sèvres dont le privilège exclusif se relâchait.
A Paris et aux environs, de nouvelles manufactures s’établirent échappant à toutes poursuites, grâce au patronage de princes royaux. Ce furent tour à tour, celle du comte de Provence à Clignancourt nommée Manufacture de Monsieur (1771), celles de Marie-Antoinette, rue Thiroux appelée manufacture de la Reine (1776), celle du duc d’Angoulême, rue de Bondy , fondée par Dihl et Guerhard (1780), ou du duc d’Orléans ( 1784).
A la fin du XVIIIe siècle, on comptait à Paris plus de vingt fabriques de porcelaine dure. Parmi les principales manufactures citons celles aux enseignes de la rue de la Fontaine-au-Roi, dite aussi manufacture de la Courtille, dirigée par Locré (1771), la rue Popincourt, fondée par Jean Nast(1782), la rue du Petit Carrousel (1774), le faubourg Saint-Denis ou faubourg Saint-Lazare établi par Pierre Hannong (1771) .
La Porcelaine de Paris, plus communément appelée « Vieux Paris » par les antiquaires, est une porcelaine à pâte dure, d’un blanc pur, laiteux, très brillant.
Leur production visa toujours à imiter les œuvres de Sèvres, dont elles s’efforçaient de s’approprier les procédés et d’attirer les ouvriers. Interdiction leur était faite d’employer l’or et les fonds de couleurs réservés à la seule manufacture du roi, mais ces ordonnances ne furent pas toujours respectées et, en 1784 et 1787, intervenaient de nouveaux arrêts leur accordant entière liberté.
La fabrication de la porcelaine de Paris se perpétua au XIXéme siècle. dans les établissements dirigés par Dagoty et Honoré, Darte, Dihl et Guerhard, Jacob Petit, Nast, Schoelcher, etc.
On trouve une multitude de pièces de table (Service de table, service à café, déjeuner, pot à bouillon) mais également des vases , des biscuits ….