Au sein d’un remarquable ensemble architectural, érigé en pierres des Vosges, le Musée Théodore Deck, ancienne demeure des chanoines de Murbach, abrite la plus prestigieuse collection de faïences de Théodore Deck, célèbre céramiste du 19e siècle (1823-1891).
Quelque 500 pièces y sont exposées. Toutes témoignent du savoir-faire de génie qui a permis à Théodore Deck de s’inscrire parmi les plus grands noms de l’Histoire des Arts du feu.
Lieu: Musée du Florival, Guebwiller (68)
Théodore Deck (1823-1891)
Personnage central de la céramique française au XIXe s, Théodore Deck naît à Guebwiller le 2 janvier 1823 d’un père teinturier sur soie. Après un apprentissage chez le poêlier Hügelin à Strasbourg, il entame son tour de compagnonnage (1844-1847) à travers l’empire austro-hongrois et l’Allemagne, notamment à Vienne où il fabrique des poêles pour le château de Schönbrunn.
Il s’installe à Paris en 1847, comme ouvrier puis contre maître dans une manufacture de poêles. Il y fréquente les milieux artistiques mais c’est essentiellement aux aspects techniques qu’il s’intéresse.
En 1858, il fonde avec son frère Xavier son propre atelier, « Faïences d’art », qui se développe rapidement. En 1861, il présente au Salon des arts et industries de Paris quelques réalisations qui le font aussitôt reconnaître comme un maître. S’ensuivent de nombreuses expositions internationales où l’artiste accumule les prix d’excellence / médailles.
Toute sa vie, il expérimente de nouvelles techniques afin d’améliorer sa production et rechercher de nouvelles couleurs. Il donne même son nom à un bleu turquoise éclatant, le Bleu Deck.
En 1887, il devient directeur de la Manufacture Nationale de Sèvres.
Les différentes influences ayant marqué l’œuvre de Deck.
– Le style Renaissance italienne et la Grèce antique.
– Les imitations des faïence de Saint-Porchaire qui font, à cette époque, courir tous les collectionneurs.
– Les faïences d’Iznik, Théodore Deck n’a de cesse de reproduire toute la palette des couleurs de ces faïences.
– L’influence Japonaise, Il se lance dans l’aventure du japonisme qui va avoir une extraordinaire influence sur l’art occidental.