Le Musée de la nacre et de la tabletterie est installé dans un superbe bâtiment en briques du XIXème siècle, ancienne usine de boutonnerie, entièrement rénové, classé à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, proche du centre ville de Méru.
Ce bâtiment est l’exemple typique des grandes installations nées de la révolution industrielle. Appartenant d’abord à M. Fessart, marchand de bois ,nacre et teinture en gros qui en initia la construction en 1859 et l’acheva en 1887, il devient propriété de M. Dégrement en 1892. L’usine Dégrement avait une capacité d’accueillir une centaine d’ouvriers sur ses 1200 m². Le fonctionnement des ateliers se faisait grâce à une machine à vapeur située au centre du bâtiment principal.
La ville de Méru, situé à 50KM au nord de Paris à la frontière de l’ile de France, a longtemps été le berceau d’une grande activité tabletière, le siège de la production d’objets de parure, de toilette et d’usage quotidien de semi-luxe.
Dés le 17e siècle, les paysans des environs exercent la tabletterie à domicile lors des mois d’hiver, période de morte saison agricole. Ils travaillent des matières naturelles telles que la nacre, l’os, l’ivoire, l’écaille et l’ébène. Ils fabriques alors des objets luxueux comme des éventails, jumelles, broches, boutons, accessoires de toilette, couverts de table, bijoux, carnets de bal ou plus utilitaires comme des boutons, des dominos….
Au 19e siècle, la tabletterie connaît un véritable essor. Au 20e siècle, elle s’industrialise et le pays de Thelle devient le plus grand centre européen de fabrication de boutons de nacre avec plus de 10 000 personnes exerçant ce métier dans les année 1910. La tabletterie était devenue l’activité économique prépondérante de la région. Sa production fournissait le marché international, ce qui valut à Méru le surnom de « capitale mondiale de la nacre ».
L‘une des originalités du Musée de la Nacre et de la tabletterie est la reconstruction d’une partie des ateliers avec des machine d’époque. Dans son ateliers de dominos traditionnels en os et ébène, le musée a réaménagé le lieu de travail de M; Tartare, découpeur d’os et perceur de dominos de 1940 à 1970.
Tous les gestes nécessaires à l’élaboration d’un jeu de dominos y sont montrés et commentés lors de visites guidées. De même, dans son atelier reconstitué et actionné par une véritable machine à vapeur, les guides conférenciers montrent aux visiteurs las étapes traditionnelles de fabrication d’un bouton de nacre. Des dispositifs multimédias ainsi qu’un montage audiovisuel complètent la visite. De superbes éventails et multiples objets de Tabletterie sont également offerts à la vue des visiteurs.