l’art des paperolles consiste à enrouler d’étroites bandes de papier à tranche doré à l’aide d’une tige ou avec les doigts qui une fois qu’elles sont pincées, plissées dans la forme souhaitée, sont ensuite assemblées pour créer des motifs ornementaux divers.
Ces décors de papiers artistiquement enroulées forment de jolies arabesques, des rinceaux feuillagés, des volutes ainsi que des cornes d’abondance, des corbeilles de fleurs, des oiseaux et des insectes, …..
À la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance, cette technique de la paperolle était utilisée en France et en Italie dans les églises aux revenus modestes pour imiter les filigranes d’or et d’argent des orfèvres. Les motifs de papier coloré étaient assemblés pour composer, dans un boîtier, un décor mettant en valeur une ou plusieurs reliques de Saints. Ils étaient généralement placés sous verre dans un cadre le plus souvent en bois doré.
Ces tableaux-reliquaires pouvaient être indifféremment accrochés au mur ou disposés sur un autel. Parfois, leur taille relativement modeste permettaient facilement de les emporter lors de déplacements ou de voyages. Ces chefs-d’œuvres furent le plus souvent réalisés par des sœurs des communautés monastiques.
Au XVIII siècle, cette pratique s’est étendue aux laïques, les paperolles ont constitué un passe-temps devenant l’ouvrage de dame par excellence,diverses petites boîtes et autres menus ouvrages ont ainsi vu le jour.