Encre, couleurs et feuilles d’or sur papier représentant trois scènes (chapitres) du conte de Genji (Genji Monogotari). Le côté droit avec Tokonatsu (chapitre 26), E-awase (chapitre 17) au centre et Wakamurasaki (chapitre 5) à gauche. Les scènes sont ponctuées de nuages d’or en moriage (reliefs). Une attribution à un artiste de cour, Tosa Mitsunari (1646-1710) apparaît sur une ancienne étiquette collée sur le côté d’un panneau.
Époque : Edo (1603-1868) 17/18e siècle.
Le Dit du Genji (Genji monogatari)
Grand classique, roman fondateur, de nombreux mots circulent pour qualifier cette œuvre. Mais c’est quoi exactement Le Dit du Genji (Genji monogatari, qui pourrait être traduit par Roman du Genji ou Conte du Genji) ? On pourrait dire que c’est le premier roman psychologique au monde, écrit autour de l’an mille par Murasaki Shikibu, dame de compagnie de l’impératrice du Japon à une époque où la cour résidait à Heian (actuelle Kyoto).
Elle raconte avec minutie et finesse la vie du prince Genji, fils de l’empereur et de sa favorite. Ses amours, sa quête de la femme idéale, mais également son ascension jusqu’au titre de Grand Ministre, toutes les facettes de cet homme charmant, appelé « prince radieux », arbitre des élégances, sont décrites dans les moindres détails.