Perruquière marquetée de bois d’amarante ouvrant en ceinture par deux tiroirs. Elle repose sur deux hauts pieds galbés. Le dessus de la perruquière présente un frisage en amarante. Le meuble est garni de bronzes dorés et ciselés en sabots, en chutes, en tablier, en entrées de serrure, en poignées de tirages, en lingotière. Les chutes sont d’époque Louis XV.
Le meuble de notre étude est d’une grande rareté par sa forme. Hérité de la commode mais ne possédant qu’un seul rang de tiroirs. Cet étonnant meuble était destiné à être disposé le long d’un mur. Appelé « commode en table d’applique », « commode en console », « commode à perruque » ou « perruquière », il s’agirait du meuble dans lequel les perruques étaient rangées. Selon Nicole de Reyniès, dans l’ouvrage « Mobilier domestique, vocabulaire typologique », la « hauteur nécessaire au tiroir correspond à celle nécessaires aux perruques ».
Nous pouvons retrouver d’autres meubles proches de notre commode au musée Cognacq-Jay qui conserve une « commode à perruque » d’époque Louis XV ou une autre reproduite dans « L’Objet d’Art » numéro 518 (vendue par la maison de vente Colin du Bocage en juin 2012).