Ces chefs-d’œuvre sont pour la plupart des études aux crayons noir et blanc sur papier bleu.
Le musée Condé conserve de nombreuses œuvres de Prud’hon, certaines d’époque révolutionnaire, comme L’Union de l’Amour et de l’Amitié, étude pour le tableau du Salon de 1793 ou Joseph et la femme de Putiphar, ou encore La Tyrannie, ainsi que des œuvres datant du Consulat et de l’Empire : Le Triomphe de Bonaparte (1801) et Le séjour de l’Immortalité, projet de décor non exécuté probablement destiné à la Sorbonne, ainsi qu’un dessin préparatoire pour le célèbre tableau du Salon de 1808, La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime.
Un bel ensemble de dessins, pour La Richesse, Les Arts et la Philosophie et les frises des Saisons, évoque le décor de l’hôtel de Lannoy, peint par Prud’hon entre 1798 et 1801 et entré au Louvre en 2005. Les liens entre Prud’hon et sa compagne Constance Mayer, sont représentés par un dessin, L’Innocence préfère l’Amour à la Richesse, et deux esquisses à l’huile, Vénus et l’Amour endormis et Le Flambeau de Vénus, qu’elle peignit en grand format et exposa respectivement aux Salons de 1804, 1806 et 1808.
Ces dessins, trop longtemps exposés à la lumière dans le passé, et dont le papier bleu, insolé, s’est décoloré et a bruni, ont été restaurés en vue de l’exposition Prud’hon à Chantilly faisant écho à la grande rétrospective du Grand Palais en 1997. Ils sont montrés pour la première fois dans leur totalité depuis cette date. Un catalague réactualisé, tenant compte des acquis de ces vingt dernières années dans la connaissance de l’œuvre de Prud’hon, sera édité.
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Jusqu’au 26 juin 2016 Galerie de Psyché – Musée Condé – Château de Chantilly