Servi par une ambitieuse campagne photographique et un texte documenté, L’Univers du plâtre nous retrace l’histoire du plâtre et l’extraordinaire multiplicité de ses usage, de l’habillage des façades d’immeubles, dans le domaine des arts décoratifs ou de la sculpture contemporaine.
Né de l’alliance du gypse et du feu, le plâtre accompagne l’histoire de l’homme depuis des millénaires. Présent aujourd’hui dans les réserves des musées, les décors des palais, les ateliers d’artistes, les folies architecturales et les les façades d’immeubles, c’est une matière polyvalente, peu coûteuse mais un matériau aussi familier que mal connu.
Depuis l’Antiquité, le stuc a connu un grand essor en Europe sous la civilisation romaine et gallo-romaine. On le trouve alors dans les moulures, les panneaux décoratifs et placages de faux marbres des habitations luxueuses.
À l’époque mérovingienne et au bas Moyen Âge, il sert à la confection de sarcophages ou souligne certains éléments d’architecture porteurs ou décoratifs, colonnettes, chapiteaux, nervures de voûtes… La technique d’utilisation du plâtre évolue et, à l’art du stuc, se substitue celui du plâtre moulé et des «gypseries».
À la Renaissance puis aux XVIIe et XVIIIe siècles, son utilisation se généralise et il devient un élément incontournable du décor des églises, palais et hôtels particuliers qu’on élève aux quatre coins du continent européen. À l’époque baroque son usage connaît un essor particulier.
Au XIXe, les gypsothèques se multiplient en France et en Europe. La plupart des grands musées possèdent un atelier de moulage qui se consacre à la reproduction des originaux. A partir de 1840, on assiste aussi à une prolifération de l’utilisation de moulages sur nature dans un but didactique, conservatoire et taxinomique.
Auteur: Georges-Louis Barthe
Editeurs: Gourcuff Gradenigo