Auteurs: Vincent Cochet et Alexia Lebeurre
Editeur: Monelle Hayot
Des inventions maniéristes de la Renaissance à éclectisme du Second Empire, en passant par les arabesques du Grand Siècle et les grâces du rocaille, chaque souverain a apposé sa marque au château de Fontainebleau.
Marie-Antoinette, à dix ans d’intervalle, y fait réaliser deux joyaux par les plus grands artistes de son temps : le boudoir turc (1777) et le boudoir d’argent (1786). Dans ces cabinets de retraite, la reine se soustrait à l’étiquette de la Cour et conjugue avec l’expression des nouveautés les plus extravagantes, un Orient de fantaisie. L’ouvrage dévoile la science des aménagements du boudoir turc et le raffinement de ses décors.
L’engouement pour les turqueries ne faiblit pas au début du XIXe siècle et l’impératrice Joséphine s’installe quelques années plus tard dans ce refuge féminin offrant un nouvel éclat à cet univers des Mille et une Nuits où elle fait installer un mobilier somptueux et atypique, qui mêle l’acajou et les bronzes dorés à des étoffes lamées, brodées et frangées d’or.
A l’issue d’une restauration minutieuse, les gracieux lambris sculptés, peints et dorés du boudoir de Marie-Antoinette forment de nouveau l’écrin du mobilier luxueux de Joséphine. Niche dans un recoin de l’ancestral château de Fontainebleau, le boudoir turc est l’unique décor de ce genre conservé en France et l’un des plus exceptionnels ensembles de mobilier crée pour Joséphine.