Rose, Rose, Rose à mes yeux. James Ensor et la nature morte en Belgique de 1830 à 1930

Cette exposition, organisée par le  musée d’Art moderne (Mu.Zee) d’Ostende , se concentre pour la première fois exclusivement sur les natures mortes de James Ensor. Une cinquantaine d’œuvres issues de l’importante production d’Ensor dans ce domaine qui représentent un quart de sa production picturale qui totalise 800 paysages, marines, intérieurs, portraits, autoportraits. – des premières œuvres bourgeoises aux natures mortes « tourmentées des années 1890, en passant par les œuvres éthérées et oniriques de la dernière période – servent de colonne vertébrale et de référence pour présenter un aperçu des natures mortes en Belgique entre 1830 et 1930.

James Ensor, Coquillages, 1936, musée des Beaux-Arts, La Boverie © Gérald Micheels

Plusieurs peintres talentueux de ce siècle ont cherché à renouveler le genre, qui avait dégénéré en un genre décoratif tape-à-l’œil, dépourvu d’engagement artistique, tant sur le plan pictural qu’iconographique. Ensor illustre ici simultanément l’évolution générale et sa propre qualité exceptionnelle.

James Ensor, Chou rouge et verre de vin vert, 1925. collection privé

L’exposition propose d’abord un aperçu de la tradition décorative académique du XIXe siècle, de David De Noter à Frans Mortelmans, avec de nombreux peintres oubliés mais très compétents et très prospères en leur temps, tels que Jean Robie et Hubert Bellis. Une attention particulière est accordée à des femmes peintres complètement oubliées comme Alice Ronner et Georgette Meunier, ainsi qu’à la figure isolée d’Henri De Braekeleer.

Vient ensuite une sélection de peintres qui, déjà dans la tradition acceptée du modernisme, se sont consacrés à la nature morte, tout en restant eux-mêmes dans les plaisirs du genre, comme Louis Thevenet. On y trouve également un certain nombre de peintres qui, comme Ensor, par leur approche picturale et leur construction de l’image, créent des images fortes et très distinctives, comme Leon Spilliaert, Gustave Van de Woestyne, Frits Van den Berghe et le beaucoup moins connu Walter Vaes. L’exposition se termine par des artistes qui font exploser l’espace pictural figé du « théâtre des choses » : Jean Brusselmans et René Magritte.

Mu.ZEE – Romestraat 11 – Ostende

Expositions qu’au 14.04.2024.

Rose, Rose, Rose à mes yeux. James Ensor et la nature morte en Belgique de 1830 à 1930

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