A l’occasion de cette exposition, venez découvrir des pièces emblématiques et d’autres plus inédites provenant des 700 donateurs qui ont participé à la création et au développement des collections du musée du château de Malmaison. A travers une sélection variée, le visiteur est invité à regarder derrière l’objet, son histoire matérielle et à revivre les aventures qu’il a traversées pour arriver jusqu’à nous. C’est aussi un hommage aux donateurs de Malmaison dont nous présenterons un portrait entre 1903, année du don du château à l’Etat par Daniel Iffla-Osiris, et 1979, année de la donation de nombreux souvenirs familiaux consentie par le Prince Napoléon et ses proches.
L’occasion de rencontrer symboliquement les personnes dont vous ne pouvez lire d’habitude que les noms sur les cartels. L’occasion également de rappeler le caractère collectif et participatif du musée et des collections qu’on y découvre de nos jours. L’occasion enfin de réaliser à quel point le souvenir de Napoléon et de Joséphine à Malmaison est fédérateur bien au-delà de nos frontières et à travers les siècles.
Osiris, l’impératrice Eugénie et les premiers donateurs
La création du musée de Malmaison résulte d’un don initial, marquant le début d’une histoire riche en contributions. Dès ses premières années, la constitution des collections est le fruit d’une collaboration entre divers acteurs : des financeurs tels que Daniel Iffla-Osiris, les membres de la famille impériale comme l’impératrice Eugénie et des historiens éclairés tels que Frédéric Masson et Paul Marmottan.
Ces dons revêtent une double dimension : ils sont à la fois des gestes profondément personnels, tout en s’inscrivant dans des réseaux déterminés à sauvegarder l’histoire et à maintenir le souvenir napoléonien à travers le sauvetage de la Malmaison.
Malmaison, un sanctuaire familial, des Bonaparte aux Tascher
Le destin de Malmaison comme musée national s’imposait par sa dimension historique de demeure de Napoléon et de Joséphine. Elle est à ce titre devenue un lieu de mémoire familial dès le Second Empire. A partir des années 1920, suivant la démarche de l’impératrice Eugénie, les membres des familles Bonaparte et Tascher participent tour à tour à l’enrichissement des collections par le don d’objets de famille ou d’œuvres qu’ils ont conservés.
Le poids de l’histoire
Le musée a fait l’objet de dons de la part de nombreux descendants de personnalités du Consulat et du Premier Empire, dont beaucoup avaient l’habitude de venir à Malmaison. En donnant au musée, ces donateurs et donatrices affirment fièrement leur ascendance et entendent pérenniser la mémoire familiale en l’associant à ce haut-lieu du Consulat et du Premier Empire. Des dons ont été réalisés par plusieurs Ruellois, acteurs de la mémoire napoléonienne, du fait de leur attachement au domaine et à son histoire.
Les donateurs à travers le monde
Edward Tuck et Julia Stell, donateurs du château et du parc de Bois-Préau ainsi que d’un grand nombre d’œuvres, ont suscité l’émulation américaine à Malmaison.
De nombreux autres donateurs, venant du monde entier, se sont ensuite manifestés. Cette section met en avant l’attrait international de ce lieu mythique
Une société de passionnés
Lieu à la mode, Malmaison est destinataire de nombreux dons de notables, membres de familles issues de l’aristocratie française et internationale, mais également riches industriels et grands bourgeois qui donnent massivement au musée.
On évoque aussi dans cette section la fondation de la Société des Amis de Malmaison en 1923 qui institutionnalise un réseau de bienfaiteurs et d’amateurs éclairés engagés dans la promotion de la mémoire napoléonienne. Cette création s’inscrit dans une dynamique favorisant la réaffirmation d’une adhésion aux valeurs patriotiques qui s’associe au souvenir du Consulat. L’idée première est d’enrichir les collections du château tout en offrant au musée des œuvres et documents permettant de poursuivre l’écriture de l’histoire napoléonienne.
1979, l’exceptionnelle donation de la famille impériale
Petit-neveu de l’empereur Napoléon Ier, le prince Victor Napoléon (1862-1926), chef de famille, concentre plusieurs héritages familiaux, devenant légataire des souvenirs historiques de l’impératrice Eugénie décédée en 1920 et des souvenirs d’autres membres de la famille, d’anciens serviteurs de l’Empire et de collectionneurs, qui par fidélité à la famille, enrichissent le fonds. Son importance historique est considérable puisqu’il rassemble les archives familiales, des œuvres d’art insignes, portraits de famille, souvenirs historiques et œuvres de la légende.
En 1926, son jeune fils, le prince Louis Napoléon, lui succède. Il se préoccupe de l’avenir de ce fonds patrimonial, qui, en 1979, fait l’objet de très importantes donations de la famille impériale aux musées nationaux.
Dans le cadre de la répartition des collections entre Malmaison (en charge de ce qui a trait au général Bonaparte, au Consulat, à Joséphine, à ses enfants, à Sainte-Hélène et à la légende napoléonienne), Fontainebleau (Napoléon Ier et la période impériale), et Compiègne (Second Empire), quatre grands ensembles d’œuvres de la donation sont dévolus à Malmaison : les souvenirs prestigieux de l’Impératrice et de la reine Hortense ; les souvenirs historiques de Bonaparte ; les souvenirs de Sainte-Hélène et mille gravures contemporaines et de la légende.
Château de Malmaison et Bois- Préau – Musée national
Exposition jusqu’au 8 juillet